L'armée américaine frappe deux installations des Gardiens de la révolution iraniens en Syrie

Washington et Téhéran s'affrontent en Syrie. Les Etats-Unis ont mené des frappes aériennes sur deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des "groupes affiliés", dans l'est du pays, a annoncé jeudi 26 octobre le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin. "Ces frappes de légitime défense et de précision sont une riposte à une série d'attaques en cours, et pour la plupart manquées, contre le personnel américain en Irak et en Syrie par des milices soutenues par l'Iran", depuis le 17 octobre, a-t-il déclaré dans un communiqué. 

Au cours de ces attaques, un citoyen américain a succombé à une crise cardiaque alors qu'il se mettait à l'abri pendant l'une de ces attaques, selon le Pentagone. Vingt et un autres ont été légèrement blessés, mais ont depuis repris le travail.

Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2 500 en Irak, où ils combattent l'organisation Etat Islamique et mènent fréquemment des attaques ciblant les jihadistes.

Des "frappes distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas"

Le président Biden a ordonné ces frappes "pour qu'il soit clair que les Etats-Unis ne toléreront pas de telles attaques et se défendront eux-mêmes, ainsi que leur personnel et leurs intérêts", a encore prévenu Loyd Austin."Ces frappes d'autodéfense bien ciblées (...) sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans notre approche" concernant cette guerre. 

Mercredi, l'ayatollah Khamenei a accusé les Etats-Unis de "diriger en quelque sorte" les opérations d'Israël contre le Hamas, tandis que des groupes armés proches de l'Iran ont menacé de s'en prendre aux bases américaines au Moyen-Orient, en raison du soutien de Washington à Israël dans sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza et proche de Téhéran.

Ce à quoi le président Joe Biden avait répondu jeudi, avant les frappes menées en Syrie, par "un avertissement". "S'ils continuent à agir contre ces troupes, nous riposterons, et ils doivent être prêts. Cela n'a rien à voir avec Israël", avait-il déclaré, craignant que ces tensions ne provoquent un élargissement de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.