Kurdes de Syrie : la France va-t-elle les aider ?
Jeudi 29 mars au soir, une délégation kurde a été reçue par Emmanuel Macron à l'Élysée. En sortant, elle a affirmé que la France allait intervenir militairement en Syrie. Ce matin, l'Élysée dément. La Turquie a fait part de sa préoccupation.
Aux premières loges de la guerre en Syrie, les Kurdes. Des combattants alliés des Occidentaux qui ont délogé Daech jusqu'à Raqqa. Hier soir, jeudi 29 mars, le président Macron a reçu à l'Élysée une délégation des forces démocratiques syriennes, qui rassemblent les Kurdes syriens et les combattants arabes. À l'issue de cette rencontre, les Kurdes ont annoncé l'envoi de forces françaises dans la région.
Erdogan déplore le soutien de la France aux forces kurdes
Dans un communiqué diffusé hier par l'Élysée, le président Macron ne parle à aucun moment de l'envoi par la France de troupes supplémentaires. Il assure : "les forces démocratiques syriennes du soutien de la France, en particulier pour la stabilisation de la zone de sécurité au nord-est de la Syrie". En clair, protéger la région de Manbij, tenue par les Kurdes, d'une nouvelle offensive de la Turquie, qui contrôle déjà la région d'Afrine. Le président Erdogan s'est dit ce matin peiné par la position de la France.
Ce matin, l'Élysée va plus loin : la France n'enverra pas, pour aider ces combattants syriens, de nouvelles forces françaises. Reste qu'en Syrie, il y a des forces américaines, mais aussi des forces spéciales françaises extrêmement discrètes. Leur déplacement vers les zones kurdes serait un message pour les Turcs. La position française est délicate, entre les manifestations de la communauté kurde en France, soutenue par des personnalités comme François Hollande, et de l'autre côté, l'intransigeance turque.
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