: Vidéo Syrie : les couacs de l'opération militaire française
L'armée a connu quelques dysfonctionnements lors de ses frappes menées en Syrie.
"Tous les missiles tirés par la France, et sans doute par l'ensemble des alliés, ont atteint leur cible." Voici ce que déclarait le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, après les frappes occidentales menées en Syrie. C'est vrai pour ceux qui ont été effectivement été tirés, mais il oublie de mentionner que des dysfonctionnement ont empêché à certains d'entrer en action.
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Des frégates restées muettes
Trois frégates françaises se trouvaient alors en Méditerranée, chacune avec des missiles de très haute technologie. Mais la frégate Aquitaine n'est pas parvenue à tirer ses trois missiles, tout comme la frégate Auvergne. Seul le Languedoc a réussi ses tirs. "Nous sommes sur une arme de souveraineté, qui à chaque fois qu'on appuie sur le bouton, doit toucher au but", analyse Jean-Marc Tanguy, journaliste spécialisé au magazine Raid Aviation. Manifestement, à deux reprises sur deux navires différents, ça n'a pas pu se passer comme prévu. C'est particulièrement inquiétant".
Certes, toutes les cibles ont été détruites, mais il existe également une dimension commerciale pour ces nouveau armements. "Ne pas pouvoir démontrer la fiabilité au combat, ce qui est la preuve ultime de la fiabilité d'un matériel, c'est évidemment très gênant au plan commercial", ajoute Jean Guisnel, autre journaliste spécialisé dans la défense. Quant aux cinq avions Rafale, ils devaient tirer deux missiles Scalp chacun, mais l'un d'eux n'a pas pu larguer le second. Il a dû le relâcher en mer, comme le veut la procédure, car le retour avec la bombe était trop périlleux. Chaque missile coûte 850 000 euros. Reste à connaître l'origine de ces dysfonctionnements.
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