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Syrie : des "ratés" ont empêché la Marine française de tirer des missiles

C'est finalement le navire de réserve qui a dû faire feu à son tour, a appris franceinfo jeudi.

Article rédigé par franceinfo - Franck Cognard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Sur cette image de l'Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), le lancement d'un missile de croisière depuis la Méditerranée, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril 2018. HANDOUT / AFP (HANDOUT / AFP)

Moins d’une semaine après les frappes occidentales contre des centres de production d'armes chimiques en Syrie, franceinfo a appris jeudi 19 avril que des "ratés" ont empêché deux des trois frégates françaises au large de la Syrie de tirer leurs missiles. Le navire de réserve a finalement fait feu à leur place.

Il n’y a pas d'explication encore à ces aléas. Viennent-ils du navire et de son système d'armes, ou du missile lui-même et par exemple de son GPS ? Mais le constat est là : les deux frégates qui devaient faire feu n'ont pas pu et n'ont pas eu le temps de relancer une nouvelle procédure de lancement dans la fenêtre de temps impartie. Le navire de réserve a dû agir.

"Choquant"

Certes, la Marine utilisait ses missiles de croisière pour la première fois mais les essais étaient concluants. Selon Jean-Marc Tanguy, journaliste spécialisé au magazine Raid Aviation, il ne s’agit pas d’un problème classique lors du déploiement de nouveau matériel. "Il ne faut pas banaliser ce qu’il s’est passé samedi, explique-t-il. C’est ce qui est choquant dans cette affaire. Les autorités ont évité d’évoquer ce problème jusqu’à maintenant. Quand le président ordonne, les opérationnels doivent appuyer sur un bouton et normalement les armes doivent partir."

Là, à au moins une reprise, sinon deux, les armes ne sont pas parties. C’est quand même un énorme problème.

Jean-Marc Tanguy, journaliste spécialisé

à franceinfo

Un avion de combat Rafale a également connu un problème de mise à feu pour lancer un des deux missiles Scalp qu’il embarquait. Pourtant le scalp est une arme éprouvée, en Libye, en Syrie ou en Irak. Il s’agit d’un incident inédit, selon Jean-Marc Tanguy qui précise que ce missile a été largué manuellement, ce qui correspond à la procédure en pleine mer en eaux profondes.

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