Attaque chimique en Syrie : le Conseil de sécurité de l'ONU reporte son vote

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L'instance onusienne a décidé, mercredi, de repousser de quelques heures le vote d'une éventuelle résolution condamnant l'attaque chimique en Syrie. Un moyen de donner du temps aux occidentaux de négocier avec la Russie. 

Ce qu'il faut savoir

Le Conseil de sécurité de l'ONU temporise. Il a décidé de repousser, mercredi 5 avril, le vote d'une éventuelle résolution condamnant l'attaque chimique qui a fait plusieurs dizaines de morts près de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, au nord-ouest de la Syrie, mardi. Il s'agit de donner du temps aux Etats-Unis, à la France et au Royaume-Uni de négocier avec la Russie. Mais selon des diplomates présents à New York, le texte pourrait être voté dès jeudi. 

La Russie pas d'accord. Moscou avait jugé "inacceptable" en l'état le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Une nouvelle preuve des tensions qui persistent entre les occidentaux et Moscou sur la question syrienne.

Les Etats-Unis montrent les muscles. L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a déjà prévenu que son pays pourrait prendre des mesures unilatérales si les Nations Unies n'arrivaient pas à se mettre d'accord. 

Une attaque au gaz sarin, selon plusieurs ONG. D'après l'Organisation mondiale de la santé, certaines victimes présentent des symptômes évoquant une exposition à une catégorie de produits chimiques comprenant des agents neurotoxiques. Les équipes de Médecins sans frontières sur place ont "décrit des symptômes concordants avec une exposition à un agent neurotoxique de type gaz sarin", a indiqué l'ONG.

Hollande dénonce un crime de guerre. A l'issue d'un Conseil de Défense, le président de la République, François Hollande, a appelé "à une réaction de la communauté internationale à la hauteur de ce crime de guerre". La veille, il avait dénoncé "la responsabilité" du régime de Bachar Al-Assad.

Le régime de Bachar Al-Assad accusé. Les rebelles ont affirmé mardi que l'armée syrienne avait mené cette attaque au "gaz toxique". Washington, Paris et Londres ont également pointé du doigt le régime de Bachar Al-Assad, qui a démenti "catégoriquement" toute implication et accusé les insurgés. La Russie a pour sa part affirmé mercredi que le régime de Bachar Al-Assad avait frappé un "entrepôt" des rebelles contenant des "substances toxiques", sans préciser si l'aviation syrienne avait frappé volontairement ou par accident cet entrepôt.