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Qui est Serge Lazarevic, "colosse" détenu pendant trois ans ?

Le dernier otage français, Serge Lazarevic, a été libéré ce mardi, après trois ans de captivité. On connait peu de choses sur le parcours et la vie de ce Franco-serbe de 51 ans.
Article rédigé par Hélène Lam Trong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Serge Lazarevic sur l'affiche de son comité de soutien © Capture d'écran)

Serge Lazarevic, le dernier otage français a été libéré ce mardi, après trois ans de captivité. Il avait été enlevé le 24 novembre 2011 au Mali par Al-Qaida au Maghreb islamique. Il est en "relative bonne santé ", a indiqué le chef de l'Etat.

 

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Serge Lazarevic, 51 ans, est décrit comme un colosse : 1 m 98 pour 120 kilos au moment de son enlèvement. On sait qu'il a énormément perdu de poids au fil de ses trois ans de captivité. Il a la double nationalité : française et serbe. C’est peut-être l’otage pour lequel la mobilisation a été la plus discrète.  Quand un touriste, un journaliste, un humanitaire ou l’employé d’une entreprise est enlevé, il y a une famille,  des collègues, une structure, une direction qui médiatise l’affaire, et qui "humanise" l’otage en parlant de lui, de sa personnalité, de ce son travail. Dans ce cas, il y a eu sa fille et un petit groupe de soutien.

Agent secret, géologue, ingénieur

Ce qui fait que Serge Lazarevic un cas particulier c’est qu’on ne sait pas vraiment qui est ce grand gaillard. Il a été successivement présenté comme un agent du renseignement français, comme un géologue, un ingénieur en bâtiment, un professionnel de la cimenterie. On continue d’ailleurs à dire qu’en novembre 2011 quand il a été kidnappé avec Philippe Verdon (qui a été tué en 2013)  dans un hôtel du Nord du Mali, ils étaient en "voyage d’affaires".

Mais tout cela reste très flou. Et ce côté "électron libre" de Serge Lazarevic le pare d’une dose de mystère. Le ministère des Affaires étrangères s’est toujours refusé à tout commentaire sur la personnalité du dernier otage français dans le monde. On peut cependant, sans connotation, dire que Serge Lazarevic était une sorte de touche-à- tout, tendance aventurier.

"Il n'y a pas de mystère, juste beaucoup de discrétion" (Pascal Lupart, ex-président du Comité de soutien de Philippe Verdon et Serge Lazarevic)

"Il  n’y a pas de mystère, pas de secrets"  autour  Serge Lazarevic, "juste beaucoup de discrétion et peu d’amis". Cette ébauche de portrait, c’est Pascal Lupart qui nous la livre. Il qui a dirigé son comité de soutien, nous l'avons joint par téléphone. Il estime que les soupçons sur "la moralité" de Serge Lazarevic sont fantaisistes, tout en admettant que lui non plus il ne le connaît pas très bien. 

 

N’empêche, Pascal Lupart dément formellement la rumeur que l’otage libéré mardi puisse être un agent du renseignement. Il confirme aussi que le quinquagénaire avait bien un travail en France : il n’était ni espion ni géologue mais maître d’œuvre pour un cabinet situé en banlieue parisienne. Comme véritable proche, finalement, on ne lui connaît que sa fille, Diane.

 

On lui connaît aussi un homonyme, un autre Serge Lazarevic soupçonné d’avoir commis des exactions en Bosnie. Mais encore une fois rien à voir, assure son comité de soutien. Serge Lazarevic, le vrai, "n’était pas un barbouze ", maintient Pascal Lupart. Et il était au Mali pour travailler sur la construction d’une cimenterie, quand il a été enlevé.

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