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Yémen : pouvoir et rebelles en pourparlers de paix au Koweït
Après l’échec de deux séries de pourparlers en Suisse en 2015, les représentants des autorités yéménites et des rebelles Houthis se sont retrouvés le 21 avril 2016 au Koweït. La rencontre, parrainée par l’ONU, est censée trouver une solution au conflit meurtrier.
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Les rebelles chiites Houthis et leurs alliés ont commencé par bouder les pourparlers de paix avant de céder à la pression internationale. Avec trois jours de retard, leurs délégués ont rejoint la table des négociations au Koweït. «Nous avons obtenu des assurances sur un agenda clair pour aider à un règlement pacifique», a notamment précisé Mahdi al-Mashat, porte-parole des rebelles.
Que veulent les rebelles ?
Les rebelles chiites sont en position de force sur le terrain. Les Houthis, appuyés par l’Iran, contrôlent une grande partie du pays dont la capitale Sanaa. Ils exigent aujourd’hui un arrêt total des opérations de l’aviation de la coalition arabe, la levée du blocus imposé par l’Arabie Saoudite et la levée des sanctions internationales qui touchent certains de leurs dirigeants et alliés. Les Houthis réclament plus de représentation dans le futur gouvernement.
Et le camp du président?
Confiné à Aden depuis qu’il a été chassé de la capitale en septembre 2014, le président cherche à retrouver son pouvoir perdu. Abed Rabbo Mansour Hadi est soutenu par l’Arabie Saoudite voisine qui voit les rebelles (chiites) comme des «agents de l’Iran». La coalition arabo-sunnite dirigée par Ryad est entrée en guerre au Yémen depuis plus d’un an. Le camp du président réclame notamment le retrait des rebelles de Sanaa et la restitution des armes lourdes à l’Etat.
«Une occasion historique»
Ce troisième round de négociations fait suite à une trêve fragile mais qui a le mérite d’exister. Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Sabah al-Khaled al-Sabah parle d’«une occasion historique» pour ramener la stabilité au Yémen. Le président Obama est intervenu de son côté pour encourager les pourparlers en cours. L’enlisement du conflit a permis à l’organisation terroriste Aqpa (Al-Qaïda dans la pénincule arabique) notamment d’étendre son emprise au Yémen.
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