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Des armes à sous-munitions utilisées dans cinq pays, selon Human Rights Watch

Alors que l’ONU se prépare à enquêter sur de récentes attaques chimiques en Syrie, d’autres armes non-conventionnelles semblent passer inaperçues. Selon un rapport de Human Rights Watch, les armes à sous-munitions sont actuellement utilisées dans cinq pays dont la Syrie.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Armes à sous-munitions en Syrie en 2013. (Reuters / )

Les armes à sous-munitions sont théoriquement interdites. Mais les guerres propres n’existent pas. Malgré l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction en 2010, cet arsenal particulièrement meurtrier est utilisé aujourd’hui dans au moins cinq pays : la Libye, la Syrie, le Yémen, le Soudan et l’Ukraine, comme l’affirme le Rapport 2015 de l’Observatoire des sous-munitions.
 

Un Traité maltraité
Si les pays signataires du Traité d’Oslo semblent respecter leurs engagements, d’autres Etats font comme si de rien n'était. Les nouvelles utilisations sont en augmentation notamment au Moyen-Orient. «Interdites, les armes à sous-munitions ne devraient être utilisées en aucune circonstance par quelque partie que ce soit, en raison de leur impact sur les civils au moment de l’attaque et longtemps après», précise Mary Wareham, directrice du plaidoyer de la division Armes à Human Rights Watch.
 
Une bombe qui en cache des centaines
Les armes à sous-munitions ont été interdites en raison des dommages qu’elles causent à vaste échelle. «Elles explosent généralement avant de toucher le sol, projetant des dizaines, voire des centaines de petites bombes sur une zone couvrant la superficie d’un terrain de football», souligne le rapport annuel qui explique que les sous-munitions n’explosent pas au point d’impact devenant des mines terrestres menaçantes.  
 
De Libye au Yémen
Selon Human Rights Watch, des bombes à sous-munitions ont été larguées par deux fois en Libye début 2015, mais les auteurs des attaques n’ont pas été identifiés avec certitude. En revanche, l’organisation confirme que les forces gouvernementales syriennes ont lancé dès 2012 ces explosifs et continuent à le faire.

Le groupe de l’Etat islamique utilise des roquettes à sous-munitions depuis plus d’un an. Au Yémen, les pays de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite sont accusés eux aussi d’avoir tiré des armes à sous-munitions. Plus de 140 Etats ont dénoncé la nouvelle utilisation de ces armes sans inquiéter ou dissuader les pays concernés.  
 
 

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