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Le jihadiste Kevin Guiavarch mis en examen et écroué en France à son retour de Turquie

Ce jeune homme, qui se décrit comme "un repenti",  avait quitté la Syrie en juin 2016 et a été incarcéré en Turquie jusqu'à son retour en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le jihadiste français a décollé de Turquie le 20 janvier 2017, pour être extradé en France. (OZAN KOSE / AFP)

Kevin Guiavarch a été l'un des premiers Français à partir faire le jihad en Syrie. Il a été mis en examen et écroué samedi 21 janvier, après avoir été remis à la France par la Turquie, indique le parquet de Paris à franceinfo. Il est inculpé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme. Combattant influent dans les rangs du front Al-Nosra puis du groupe Etat islamique, cet homme avait quitté la Syrie en juin 2016 avec ses femmes et ses enfants. Il se présente désormais comme "repenti".

Quel rôle a joué Kevin Guiavarch en Syrie ?

Aujourd'hui âgé de 24 ans, ce Français d'origine bretonne se serait converti à l'âge de 14 ans. Il a rejoint la Syrie fin 2012 et s'est d'abord engagé dans la branche locale d'Al-Qaïda, le front Al-Nosra, avant de rejoindre l'organisation Etat islamique. En 2014, l'ONU le place sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, et il faisait donc l'objet de sanctions internationales et d'interdictions de voyager.

Kevin Guiavarch aurait agi comme recruteur de jihadistes français. La justice a notamment établi qu'il était à l'origine, via les réseaux sociaux, de la tentative de départ en Syrie d'une mineure originaire de Troyes (Aube) en 2014.

Le jeune homme participait également au financement du groupe Etat islamique, notamment par l'intermédiaire de sa mère, restée en France. Celle-ci recevait des mandats en provenance de plusieurs pays étrangers destinés à son fils et les envoyait, via l'entreprise de transfert Western Union, à un destinataire en Turquie. En octobre 2014, la mère de Kevin Guiavarch a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, de même que son compagnon et une jeune femme.

Comment se présente-t-il aujourd'hui ?

Il se décrit comme "repenti", dans une lettre adressée aux autorités françaises en juin 2016. C'est à ce moment-là qu'il décide de quitter la Syrie, accompagné de ses quatre femmes et leurs six enfants. Interpellé à son passage en Turquie, il était depuis incarcéré dans le pays. Ses épouses, elles, ont été expulsées en France entre octobre et novembre. Elles ont toutes été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et placées en détention. La motivation de leur départ de Syrie reste inconnue.

Qu'est-ce qui l'attend à son retour en France ?

Incarcéré à son arrivée en France, vendredi, Kevin Guiavarch a été présenté à un juge et mis en examen. Les enquêteurs chercheront sans doute à déterminer quelles sont ses intentions, mais ils espèrent surtout qu'il pourra livrer des informations importantes sur l'organigramme et le financement de l'organisation terroriste Etat islamique.

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