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Tadjikistan : quatre cyclistes étrangers tués dans une attaque revendiquée par l'Etat islamique

Un Français faisait partie du groupe de cyclotouristes pris pour cible dimanche. Selon la police, au moins quatre suspects ont été arrêtés et quatre autres ont été tués. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une carte situant le Tadjikistan et sa région. (GOOGLE MAPS)

L’attaque s’est produite dans la région de Danghara, à 150 kilomètres au sud de la capitale, Douchanbé. Sept cyclotouristes étrangers ont été fauchés par une voiture, dimanche 29 juillet, puis attaqués par des hommes armés. Deux Américains, un Suisse et un Néerlandais sont morts. Deux touristes ont également été blessés. Un Français faisait partie du groupe de cyclotouristes pris pour cible, mais aucun détail n'a été communiqué à ce jour sur son état de santé. Selon l'AFP, il se trouvait en queue de peloton.

Après avoir évoqué la piste de l’accident, les autorités de ce pays d'Asie centrale ont annoncé que les suspects "avaient des couteaux et des armes à feu", et qu’un des touristes avait été touché à l’arme blanche. Selon la police, au moins quatre suspects ont été arrêtés et quatre autres ont été tués lors d’opérations menées pour retrouver les responsables de cette attaque.

Les autorités accusent un parti d'opposition

Cet attentat, qui a été revendiqué par le groupe État islamique, a été commandité par un membre du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan, a affirmé mardi le ministère de l'Intérieur tadjik. Interdit depuis 2015, ce mouvement, considéré comme modéré, était alors le seul parti islamique légal dans le pays.

Les États-Unis, l'Union européenne et les Nations unies s'étaient déclarés inquiets de cette interdiction. Des organisations de défense de droits de l'homme avaient accusé les autorités tadjikes d'utiliser la menace islamiste comme prétexte pour écarter cette formation.

Le Tadjikistan, un pays laïque dont la population est majoritairement sunnite, fait de la lutte contre l'intégrisme religieux une priorité. Les autorités ont pris en 2015 des mesures radicales, parmi lesquelles le rasage forcé des barbes et une campagne contre le port du hijab.

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