Syrie : les rebelles syriens reprennent la ville symbole de Dabiq aux mains de l'Etat islamique
Situéeà une dizaine de kilomètres de la frontière turque, Dabiq est présentée par l’EI comme le site de l’ultime bataille avant l’apocalypse entre musulmans et "infidèles" et a donné son nom à l’un des principaux organes de propagande du groupe.
Le groupe terroriste Etat islamique (EI) cède du terrain, en Syrie. Dimanche 16 octobre, des rebelles soutenus par la Turquie se sont emparés de Dabiq, ville proche de la frontière turque, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
Le directeur de l'OSDH a précisé que les rebelles ont aussi capturé Soran, une localité mitoyenne. Un des groupes rebelles, l'Union Fastaqim, a confirmé sur Twitter que Dabiq était tombée "après de violents combats avec Daech", acronyme arabe de l'EI.
Cette défaite a une forte portée symbolique pour les jihadistes : située au nord-est d’Alep et à une dizaine de kilomètres de la frontière turque, Dabiq est présentée par l’EI comme le site de l’ultime bataille avant l’apocalypse entre musulmans et "infidèles" et a donné son nom à l’un des principaux organes de propagande du groupe.
L'Etat islamique recule, mais la guerre se poursuit
Le territoire tenu par l'EI en Irak et en Syrie se réduit comme peau de chagrin. Son "califat" qui s'étendait sur 90 800 km2 début 2015, se limite aujourd'hui à 68 300 km2, selon la firme américaine IHS.
Depuis le début des opérations en août, les rebelles soutenus par la Turquie se sont emparés de 1 130 km2 de territoire syrien, selon l'agence de presse officielle turque Anadolu. Les régions prises étaient auparavant aux mains des milices kurdes et de l'Etat islamique.
Malgré cette défaite de l'EI, la guerre en Syrie se poursuit, notamment entre le régime du président Bachar Al-Assad et ses alliés et les insurgés. Les quartiers rebelles d'Alep ont de nouveau été visés, dimanche matin, par d'importants raids aériens, selon un correspondant de l'AFP.
Dimanche, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, tente d'ailleurs, à Londres, de relancer les efforts pour mettre fin à la guerre en Syrie, avec les Européens.
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