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Menace jihadiste : quelles sont les mesures de sécurité prises par la France ?

Le gouvernement français a annoncé, jeudi, de nouvelles mesures concernant aussi bien le territoire national que les Français se trouvant à l'étranger.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un soldat français participe à une patrouille Vigipirate, le 20 décembre 2011, à la gare Montparnasse, à Paris. (MICHEL EULER/AP)

Au lendemain de l'annonce de l'exécution de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie, la France muscle son dispositif de sécurité. L'Elysée a indiqué, jeudi 25 septembre, que "les mesures de prévention contre les risques terroristes" allaient être "renforcées dans les lieux publics et dans les transports"

Quelques heures plus tard, le ministère des Affaires étrangères a étendu son conseil à "la plus grande vigilance" adressé aux Français à l'étranger, passant d'une trentaine à une quarantaine de pays concernés. Francetv info revient en détails sur les dernières mesures en vigueur.

Sur le territoire national

A l'issue d'un conseil de défense, les services de François Hollande ont annoncé des mesures renforcées dans les lieux publics et dans les transports en commun, sans plus de précisions. Selon i-Télé, il s'agit notamment de contrôles à l'entrée des commerces de grande affluence et dans les gares.

Ces annonces interviennent en complément du dispositif Vigipirate, révisé en février et qualifié d'"opérationnel et efficace" par le gouvernement français. Vigipirate est actuellement au niveau "de vigilance" : cela consiste notamment à interdire le stationnement près de certains édifices publics, à contrôler les bagages dans les aéroports ou à, ponctuellement, élargir les interdictions ou contrôles.

La nouvelle formule du dispositif Vigipirate présentée, le 13 février 2014, à Paris. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Le niveau supérieur, dit "d'alerte attentat", n'est pas encore entré en vigueur. Il s'applique quand des projets d'actions terroristes ont été détectés par les services de renseignements ou quand un acte terroriste a été commis sur le territoire national. Dans ce cas-là, les grands rassemblements, y compris politiques, sont interdits, tout comme le stationnement près des écoles.

A l'étranger

"Aujourd'hui, nous avons étendu l'appel à la vigilance à une dizaine de pays de plus", a indiqué, jeudi, Didier Le Bret, patron du centre de crise du ministère des Affaires étrangères. Il s'agit de l'Afghanistan, du Burundi, des Comores, de l'Indonésie, de la Malaisie, de l'Ouzbékistan, du Pakistan, des Philippines, de la Somalie, de la Tanzanie et de l'Ouganda, selon une source diplomatique citée par l'AFP.

Ces pays s'ajoutent à une première liste d'une trentaine de destinations, ciblées lundi. A en croire les fiches pays actualisées sur le site du Quai d'Orsay, il s'agit de l'Algérie, du Bahrein, du Burkina-Faso, Djibouti, de l'Egypte, des Emirats arabes unis, de l'Ethiopie, de l'Irak, de l'Iran, d'Israël et des Territoires palestiniens, de la Jordanie, du Kenya, du Koweit, du Liban, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, d'Oman, du Qatar, du Sénégal, du Soudan, de la Syrie, du Tchad, de la Tunisie, de la Turquie et du Yémen.

Dans le contexte de l'intervention en Irak, et "face au risque accru d'enlèvements et d'actes hostiles contre les ressortissants des pays membres de la coalition", le ministère des Affaires étrangères invite les Français à "renforcer leur vigilance" dans cette quarantaine de pays. Ils doivent également se signaler au consulat le plus proche et sur le site officiel Ariane.

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