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Les jihadistes de l'Etat islamique ordonneraient-ils des mutilations génitales de filles et de femmes en Irak ?

C'est ce qu'affirme l'ONU, qui vient d'être informée de cette fatwa. Mais selon certains médias, ce ne serait qu'une rumeur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) auraient-il ordonné que toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans en Irak subissent des mutilations génitales ? C'est en tout cas ce qu'affirme l'ONU, jeudi 24 juillet. "C'est une fatwa de l'EI, nous venons d'en être informés", a déclaré Jacqueline Badcock, numéro 2 de l'ONU en Irak.

L'ONU ne dispose pas de chiffres précis concernant le nombre de femmes concernées, mais cite les données du Fonds des Nations unies pour la population, selon lesquelles "4 millions de filles et de femmes pourraient être affectées". Les mutilations génitales n'étaient, jusqu'à présent, pas fréquentes en Irak, et ne concernaient que "quelques régions isolées".

Pas de preuve d'une telle Fatwa

Peu de temps après cette annonce, des journalistes avec des contacts en Irak ont commencé à signaler que l'histoire ne tenait pas la route, rapporte cet article de Thinkprogress"Mes contacts dans Mossoul n'ont pas entendu dire que l'État islamique a ordonné des mutilations pour toutes les femmes dans leur ville", explique sur Twitter Jenan Moussa, un journaliste à Al AnanTV.

Même retour de la chef du bureau du Caire de la radio américaine NPR, qui affirme, après voir contacté des habitants de Mossoul, dont un médecin, un journaliste et un chef de tribu à Mossoul, que cette Fatwa est fausse.

Peu de temps après l'annonce de l'ONU, une version d'un document en arabe, portant le logo noir de l'Etat islamique, a circulé sur Twitter, avant d'être repris par The Independent. Il explique que cette fatwa n'existe pas.

Enfin selon un expert cité par le journal, la publication d'un tel décret serait un énorme changement pour ces djihadistes, qui ont occupé une partie de la Syrie pendant des mois sans exiger que de telles violences.

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