Le pape François affirme être "disponible" pour se rendre en Irak "si nécessaire"
Le souverain pontife a également appelé à une intervention de l'ONU en Irak, lors d'une conférence de presse, lundi.
Face à l'offensive jihadiste en Irak, le Vatican met en œuvre une diplomatie active. Le pape François s'est dit "disponible" pour se rendre en Irak, "si nécessaire", afin d'apporter son soutien aux réfugiés chrétiens et d'autres confessions au Kurdistan autonome, lundi 18 août, dans l'avion qui le ramenait de Corée du Sud. Mais "en ce moment, ce n'est pas la meilleure chose à faire", a ajouté le pape.
Par ailleurs, sur les frappes américaines visant des cibles de l'Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak, le pape a estimé que "dans le cas où il y a une agression injuste, il est licite de stopper l'agresseur injuste. Je souligne le verbe : stopper, je ne dis pas bombarder ni faire la guerre."
Le pape appelle à une intervention de l'ONU
Mais "une seule nation ne peut juger comment arrêter" cette agression, a-t-il ajouté, dans une critique implicite des frappes américaines. "Après la deuxième guerre mondiale, on a eu l'idée des Nations unies, c'est là qu'on doit discuter et dire : il y a un agresseur injuste, comment allons-nous l'arrêter." Et "les moyens avec lesquels on peut arrêter l'agression injuste doivent être évalués", a encore estimé le pape, dans une réponse visiblement soigneusement préparée.
"Arrêter l'agresseur injuste est un droit dont l'humanité dispose, mais aussi un droit qu'a l'agresseur d'être stoppé pour qu'il ne fasse pas du mal", a-t-il relevé de manière paradoxale. "Tant de fois aussi, sous prétexte d'arrêter la guerre, l'agresseur injuste, les puissances se sont imposées aux peuples et ont mené de vraies guerres de conquête", a-t-il rappelé. François a affirmé aussi qu'il n'y avait pas en Irak que des chrétiens opprimés mais "des hommes et des femmes de minorités religieuses, tous égaux devant Dieu".
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