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L'Etat islamique détruit un célèbre temple de la cité antique de Palmyre

Le groupe terroriste s'est emparé en mai de "la perle du désert", suscitant de vives craintes de l'Unesco et de la communauté internationale concernant ce site inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le temple de Baalshamin dans la cité antique de Palmyre, en Syrie, le 14 mars 2014. (JOSEPH EID / AFP)

Il s'agit de l'un des temples les plus importants du site. Les combattants de l'organisation Etat islamique (EI) ont détruit à l'explosif, dimanche 23 août, un temple érigé en l'honneur du dieu solaire Baalshamin, dans la cité antique de Palmyre, dont les ruines monumentales sont inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. 

Ce temple avait commencé à être érigé en l'an 17, puis avait été agrandi et embelli par l'empereur romain Hadrien en 130. C'est le sanctuaire le plus important après celui de Bêl, selon le musée du Louvre à Paris. L'EI s'est emparé en mai de Palmyre, surnommée "la perle du désert", suscitant de vives craintes de l'Unesco et de la communauté internationale.

L'Unesco a dénoncé un crime de guerre après la destruction du temple. "L'art et l'architecture de Palmyre, qui se trouve au carrefour de plusieurs civilisations, sont des symboles de la complexité et de la richesse de l'identité et de l'histoire syriennes", estime Irina Bokova, directrice de l'Unesco dans un communiqué, "les extrémistes cherchent à détruire cette diversité et cette richesse et j'appelle la communauté internationale à faire front contre ce nettoyage culturel obstiné".

Plusieurs vestiges antiques détruits

Mardi 18 août, les jihadistes ont décapité l'ancien directeur du site archéologique et accroché son corps à une colonne antique d'une des places de la ville. Khaled Al-Assaad, qui avait dirigé pendant cinquante ans le site des ruines romaines de Palmyre, était âgé de 82 ans.

Le groupe extrémiste l'avait arrêté le mois dernier et, selon des informations relayées par l'Unesco, a tenté de lui faire avouer où se trouvaient les centaines de statues et biens culturels transférés et mis à l'abri avant leur arrivée.

L'EI a détruit plusieurs vestiges antiques dans les territoires sous son contrôle, principalement dans le nord de l'Irak et dans le nord-est de la Syrie. Les jihadistes se sont ainsi attaqués aux ruines des cités antiques de Hatra et Nimrud et ont saccagé le musée archéologique de Mossoul.

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