Cet article date de plus de huit ans.

"Il existe un risque majeur que Daesh organise le passage des migrants vers Lampedusa", selon Jean-Yves Le Drian

Le ministre de la Défense a accordé un long entretien au "Figaro" où il revient sur la menace terroriste qui pèse sur la France. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jean-Yves Le Drian à Paris, le 20 janvier 2016. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Il y a aujourd'hui en Libye entre 4 000 et 5 000 combattants de Daech." Dans un long entretien accordé au Figaro, lundi 14 mars, Jean-Yves Le Drian s'inquiète d'une menace terroriste venue des zones contrôlées par les jihadistes de l'Etat islamique en Libye. "Il existe un risque majeur que Daech organise le passage des migrants vers Lampedusa", affirme le ministre de la Défense.

Face à ce risque, Jean-Yves Le Drian préconise un contrôle accru de la Méditerranée via "Sophia", l'opération militaire européenne contre les réseaux de passeurs. "Le plus urgent, c'est que l'opération Sophia de l'Union européenne puisse étendre sa zone d'activité, explique-t-il. Il faut qu'elle puisse se déployer dans les eaux territoriales libyennes, voire sur le littoral, comme le prévoit son mandat, pour faire cesser les trafics et empêcher des milliers de migrants de se lancer en Méditerranée à partir des zones côtières tenues par Daech."

Le ministre évoque des "vols de reconnaissance" en Libye, sans "en dire plus"

Autre dispositif pour lutter contre le réseau jihadiste en Libye : les missions d'assistance internationale en Libye (LIAM), qui préparent "des plans de soutien et de sécurisation" de l'autorité politique dans le pays. "L'objectif est de cristalliser les groupes libyens, dont certains combattent Daech", explique Jean-Yves Le Drian. 

A plusieurs reprises, le ministre de la Défense dément l'idée d'envoyer des troupes sur le sol libyen. Interrogé sur la présence militaire dans le pays, il explique que la France fait "des vols de reconnaissance", sans pouvoir "en dire plus".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.