Accord sur le nucléaire iranien : Paris n'exclut pas des sanctions européennes contre Téhéran
"Si ces engagements n'étaient pas respectés, naturellement cette question serait posée", a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly, mercredi matin sur RMC et BFMTV.
La France réagit, après l'annonce par Téhéran de la suspension de certains de ses engagements au titre de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. La ministre française des Armées, Florence Parly, n'a pas exclu que l'Union européenne prenne des sanctions contre l'Iran après cette décision, mercredi 8 mai.
"Cela fait partie des choses qui seront examinées", a-t-elle déclaré mercredi matin sur BFMTV et RMC. "Si ces engagements n'étaient pas respectés, naturellement cette question serait posée", a-t-elle ajouté, sans commenter directement les dernières annonces de Téhéran.
L'Europe doit réagir de façon "extrêmement claire"
L'Iran a annoncé mercredi qu'il allait cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Téhéran revient ainsi sur l'engagement qu'il avait pris dans l'accord conclu à Vienne en 2015, limitant drastiquement son programme nucléaire. Téhéran a pris cette décision en réponse à la dénonciation unilatérale de ce pacte il y a un an par Washington, et à la réintroduction de lourdes sanctions américaines qui étranglent son économie, notamment ses exportations de pétrole.
Téhéran donne également "60 jours" aux signataires restant parties à ce pacte –l'Union européenne, la Chine et la Russie – pour "rendre opérationnels leurs engagements, en particulier dans les secteurs pétrolier et bancaire", sous peine de voir l'Iran renoncer à appliquer d'autres de ses engagements, a prévenu le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien. Ces parties se sont montrées jusqu'à présent incapables de respecter leur promesse de permettre à l'Iran de bénéficier des avantages économiques escomptés de l'accord, en contournant les sanctions américaines.
Les pays européens doivent réagir collectivement et de façon "extrêmement claire" depuis Bruxelles aux annonces de Téhéran, a indiqué mardi la présidence française. "Nous ne souhaitons pas que Téhéran annonce des actions qui seraient des violations de l'accord nucléaire parce que, dans ce cas-là, on serait obligé, pour mettre en œuvre les clauses de l'accord, de reprendre des sanctions", a-t-on souligné à l'Elysée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.