Irak : Mossoul, ville semi-libérée des jihadistes, dans l'attente de l'assaut final
En Irak, les jihadistes se sont repliés dans la partie ouest de la ville. La vie reprend peu à peu dans les quartiers libérés, où les habitants évitent les abords de la ligne de front.
En Irak, l'offensive pour reprendre Mossoul à l'Etat islamique a été lancée par les troupes irakiennes le 17 février 2016. Les jihadistes se sont repliés dans la partie ouest de la ville, de l'autre côté du Tigre qui sert de frontière naturelle. La vie reprend peu à peu, avec prudence, dans les quartiers libérés, comme en témoignent des habitants mardi 14 février. Des signes montrent aussi que l’assaut final se rapproche. Des ponts flottants ont été acheminés sur la ligne de front, seul moyen pour accéder à l’autre rive.
Le danger des obus et des drones
Dans les quartiers près de la ligne de front, les habitants sont rares, car le danger est permanent. Lamia, mère de trois enfants, explique qu’un obus est tombé récemment juste devant sa maison. "Parfois, il y a même des drones qui larguent des grenades. Un enfant du voisinage a été blessé, on l'a transféré à Erbil", témoigne cette habitante, qui évoque aussi le danger "des tireurs embusqués". Lamia s'interroge : "Où pourrait-on aller ? Notre maison est ici."
Une liste des jihadistes recherchés
A Mossoul, depuis la ligne de front, on aperçoit les quartiers ouest de Mossoul tenus par les jihadistes. Youssef, vendeur ambulant, désigne au loin l’un des lieux les plus symboliques pour le groupe Etat islamique. "Tu vois cette mosquée là-bas, s’exclame-t-il, c’est là qu’Abou Bakr al-Bagdadi a proclamé le califat en 2014, on est seulement séparé par le fleuve, le Tigre."
Mossoul et sa mosquée Al Nuri avec son minaret penché située ans la partie Ouest tenue par Daech où Baghdadi a proclamé le "califat"en 2014 pic.twitter.com/ITceHYW4wm
— Omar Ouahmane (@ouahmane_omar) 9 février 2017
La mosquée sera difficile à prendre, pressent Fadel Alaf. Cet homme à la tête d’une milice venue du sud de l’Irak, fait défiler sur son téléphone portable les photos de jihadistes recherchés. "Nous avons la liste des étrangers et des jihadistes irakiens." Il désigne un homme sur la photo, "un Français", qu’il présente comme "l’adjoint du responsable militaire du groupe terroriste Etat islamique". "On va tous aller les chercher. On va les éliminer où qu’ils soient", ajoute Fadel Alaf.
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