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Liban : Michel Aoun quitte le palais présidentiel, sans successeur désigné

Le mandat du chef de l'Etat a été marqué par l'effondrement économique du Liban, l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth et un soulèvement populaire inédit.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Michel Aoun, alors président du Liban, le 27 octobre 2022, à Beyrouth (Liban).  (LEBANESE PRESIDENCY / AFP)

Le blocage politique s'aggrave au Liban, dans un pays déjà en pleine crise économique. Michel Aoun a quitté dimanche 30 octobre le palais présidentiel à la veille de l'expiration de son mandat, sans successeur désigné. Son mandat de six ans s'est achevé à minuit lundi sans que les députés soient parvenus à élire son successeur en raison de leurs divisions politiques.

Avant son départ, le président, a signé un décret contestant au Premier ministre démissionnaire le droit de diriger le pays. Il accentue ainsi la paralysie des institutions, alors que le gouvernement doit diriger le pays en l'absence d'un chef d'Etat.

Michel Aoun, fondateur du Courant patriotique libre (allié au Hezbollah), a été acclamé par des milliers de partisans qui se sont massés aux abords du palais de Baabda, à l'est de Beyrouth. Ils l'ont ensuite escorté jusqu'à sa demeure privée dans une banlieue huppée de la capitale.

"Vacance du pouvoir exécutif"

De son côté, le Parlement s'est réuni en vain, à quatre reprises depuis un mois, pour élire un président : ni le camp du Hezbollah musulman chiite, le puissant mouvement armé qui domine la vie politique au Liban, ni celui de ses opposants ne disposent d'une claire majorité pour imposer un candidat. Selon le partage de pouvoir communautaire dans ce pays multiconfessionnel, le poste de président doit revenir à un chrétien maronite. 

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Avec la publication du décret de Michel Aoun, "nous entrons dans une période de vacance du pouvoir exécutif et de paralysie du pouvoir législatif", affirme à l'AFP le député des Forces Libanaises Ghassan Hasbani. Selon lui, le gouvernement va devoir "réduire ses activités au minimum". Le Parlement ne peut plus légiférer avant l'élection d'un président, alors que les autorités doivent mettre en œuvre les réformes exigées par le Fonds monétaire international.

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