"Le Liban, actuellement, est le pays de l’impunité", affirme Ziad Majed, professeur de sciences politiques et spécialiste du Liban. Il dénonce une classe politique dirigeante, installée depuis des décennies, qui se protège face à cet événement tragique survenu le 4 août 2020. "Elle empêche la justice d’être indépendante, d’enquêter, de travailler", ajoute-t-il."Laisser une autre classe politique émerger"Ces comportements ont des conséquences : au niveau politique, il y a une paralysie et au niveau économique et financier, le pays est dans une impasse. Selon l’ONU, le Liban vit l’une des plus grandes crises de l’histoire contemporaine. Pour Ziad Majed, une enquête internationale pourrait permettre d’éclaircir certaines zones d’ombres et combler l’absence de justice au sein du pays. "Il est temps de laisser une autre classe politique émerger", ajoute le professeur de sciences politiques à l’université américaine de Paris. Pour rappel, au Liban, le mandat du président de la République, Michel Aoun, se termine fin août.