Liban : l'armée libanaise sur le point de gagner la bataille menée contre Daesh
Les militaires libanais ont repris la quasi-totalité du pays aux djihadistes. Reportage franceinfo dans le village de Qaa au nord-est du Liban.
C'est une victoire pour l'armée libanaise : les militaires ont désormais repris la quasi-totalité du territoire aux jihadistes, a constaté sur place franceinfo.
En effet, l’armée libanaise progresse rapidement dans le nord-est du Liban contre le groupe État islamique depuis le lancement de l‘offensive, samedi 19 août, à la frontière syrienne. Le village de Qaa, vivait depuis trois ans sous la menace djihadiste, ce lundi 22 août régnait du coup comme un parfum de victoire.
Avec Daesh "on ne peut pas vivre normalement"
Ce jour-là, des feux d’artifice multicolores sont tirés depuis l’église de Qaa sur fond de chansons à la gloire des militaires. Sur la place centrale du village, s'amasse une foule de 200 personnes qui brandissent des drapeaux à l’effigie du Liban et de l’armée. Le rassemblement attend l'armée pour fêter la fin de plusieurs jours d’angoisse pour les habitants. "C'était très difficile, on n'a pas dormi" à cause des combats, raconte Naram 28 ans.
À l’arrivée des blindés, Nohad couvre de grain de riz et de pétales de rose les soldats qui paradent. Cette mère de famille ne peut retenir ses larmes en pensant à ce que Daesh leur a fait vivre, "On était toujours sur le qui-vive", raconte-t-elle. L’année dernière, huit kamikazes sont venus se faire exploser dans le village. "On a eu 5 martyrs", dit cette maman.
Des djihadistes encerclés
"Maintenant on est sûr que la bataille est finie et la victoire est à portée de main", assure Nohad. En effet, selon cette habitante, Daesh contrôlait 120 km² de terrain, maintenant ils ne leur reste plus que 20 km² et ils sont encerclés par l’armée.
À Qaa comme toutes les nuits depuis les attentats, on aperçoit les gyrophares des pick-up de la municipalité. Nicolas Matar et ses hommes patrouillent dans le village pour s'assurer qu'il n'y a rien de bizarre. "La menace est plus forte qu’avant, il y a plus de peur", assure Nicolas Matar.
Alors même si l'armée libanaise est proche de la victoire, les patrouilles vont se poursuivre, explique cet habitant. Pour lui, la région ne redeviendra sûre que lorsque s’achèvera le conflit syrien.
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