Le Liban dans une situation inextricable
La France s’est engagée à sortir le Liban de l’ornière. La Banque mondiale évalue entre six et huit milliards de dollars les pertes et dégâts provoquées par l’explosion du 4 août dans le port de Beyrouth.
La crise économique détruit la vie des Libanais depuis un an. Elle empêche par exemple la réouverture du restaurant de Makram Rabbath, à Beyrouth (Liban). En quatre semaines, ce patron n'a pu mener que des réparations a minima car, comme tous les habitants, son argent est bloqué sur son compte par la banque. Impossible donc de payer les travaux, qui représentent un coût de 50 000 dollars. Des restrictions toujours plus sévères s'imposent dans l'un des pays les plus endettés de la planète. Le prix d'une mauvaise gestion selon les observateurs du monde entier.
Une explosion qui aggrave la crise
Malgré les manifestations, les banques, au bord de la faillite, ne distribuent l'argent qu'au compte-gouttes. Pourtant, après l'explosion du port le 4 août, les Libanais en ont plus que jamais besoin. "On nous a volé notre argent", peste une habitante de la capitale. Avec la crise économique, la monnaie libanaise a perdu presque toute sa valeur. La crise économique freine la reconstruction de Beyrouth et l’explosion aggrave cette crise financière. C'est un cercle vicieux dans lequel s'enfonce le Liban, où 55% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.