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Journée de solidarité avec le Liban : la Croix-Rouge a "bon espoir que les dons seront au rendez-vous", estime son directeur général

Deux mois après l'explosion qui a dévasté une partie de la capitale libanaise, un concert est organisé à l'Olympia pour recueillir des dons qui seront reversés à la Croix-Rouge libanaise.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

France 2 et France Inter consacrent jeudi 1er octobre une journée spéciale "Unis pour le Liban" deux mois après l'explosion qui a dévasté une partie de Beyrouth. Un concert à l'Olympia est organisé pour recueillir des dons qui seront reversés à la Croix-Rouge libanaise. Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française, explique jeudi 1er octobre sur franceinfo que des habitants de la capitale libanaise "ont toujours besoin de se loger, de se nourrir et d'accéder aux soins et aux biens de première nécessité". Il a bon espoir que les Français seront au rendez-vous, car selon lui, ils "sont généreux avec le Liban" et "il y a un lien particulier qui unit les deux pays".

franceinfo : Le Liban a besoin de solidarité venue de l'étranger ?

Jean-Christophe Combe : Oui, c'est un élément extrêmement. Aujourd'hui, il faut comprendre que la population libanaise est meurtrie, que cette explosion du 4 août était une épreuve supplémentaire pour un pays qui était déjà durement touché depuis plus d'un an par une crise économique et financière exceptionnelle, et que c'est un nouveau drame pour ce peuple aujourd'hui qui a vraiment besoin de soutien.

Est-ce que les habitants de Beyrouth qui ont été victimes de cette catastrophe sont toujours dépendants de l'aide de la Croix-Rouge ?

La population est toujours profondément choquée. La ville a été dévastée par cette explosion. Aujourd'hui, la population est toujours dépendante de l'aide. Elle a besoin d'accéder aux soins primaires, aux hôpitaux. Une population aussi qui vit dans le dénuement. Une grande partie de la population a perdu son travail. Je rappelle quand même quelques chiffres. C'est 200 morts suite à cette explosion, plus de 6 000 personnes blessées, 300 000 personnes sans logement, plus de 40 000 habitations qui ont été dévastées. Les besoins sont vraiment immenses. Les gens ont toujours besoin de se loger, de se nourrir et d'accéder aux soins et aux biens de première nécessité.

Que fait concrètement la Croix-Rouge sur place ?

La Croix-Rouge française est sur place depuis plus de dix ans maintenant, aux côtés de la Croix-Rouge libanaise qui apporte des services en termes d'ambulances, de transport de personnes vers l'hôpital. Elle gère aussi une centaine de centres de soins primaires sur l'ensemble du territoire. Et surtout, elle soutient la population en situation de précarité. C'est plus de dix mille familles aujourd'hui qu'on accompagne à Beyrouth. Les personnes ont tout perdu avec l'explosion et on les aide à survivre à cette catastrophe.

Est-ce que la situation s'améliore ?

Les choses évoluent. On a là une population qui est extrêmement dynamique, combative, qui fait preuve d'une grande solidarité. On le voit, les fenêtres ont déjà été réparées. Un certain nombre d'appartements réhabilités. Les images sont dramatiques. Plus on se rapproche du port, plus les dégâts sont extrêmement visibles. Les gens ont déblayé eux-mêmes les rues puisque c'est un pays qui aujourd'hui n'a pas de services publics, de structures et d'infrastructures qui sont nécessaires pour assurer ce secours. La population s'est organisée, la vie reprend petit à petit, la vie économique aussi. C'est pour cela qu'on intervient aussi pour soutenir la population matériellement. On les soutient monétairement chaque jour pour aussi faire redémarrer l'économie locale dans le centre-ville de Beyrouth.

Selon vous, les Français sont-ils prêts à faire des dons pour le Liban ?

Les Français sont généreux avec le Liban. Je crois qu'il y a un lien particulier qui unit les deux pays. La population française a été extrêmement choquée et touchée par ce qui s'est passé au Liban. Elle a déjà été généreuse, elle nous a soutenus depuis le mois d'août. On a bon espoir que les dons seront au rendez-vous. Nos équipes sont pleinement mobilisées autour de cette catastrophe. On a une vraie mobilisation de nos salariés et de nos bénévoles, de tout le mouvement Croix-Rouge, Croix-Rouge française et Croix-Rouge libanaise pour venir en aide à la population locale.

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