Explosions à Beyrouth : les pays donateurs s'engagent sur une aide de 250 millions d'euros
Ils ont aussi insisté sur la nécessité d'une "enquête impartiale, crédible et indépendante" sur les circonstances de la catastrophe et proposé une assistance aux autorités libanaises.
Dans une déclaration commune, les participants à la visioconférence sur le Liban se sont engagés à réunir des "ressources majeures" afin de répondre aux besoins immédiats de Beyrouth et du peuple libanais, dimanche 9 août, cinq jours après les explosions meurtrières qui ont ravagé une partie de la capitale. Selon l'Elysée, cette aide s'élève à 250 millions d'euros.
"Cette assistance devra être coordonnée sous la conduite de l'ONU et livrée directement à la population libanaise avec la plus grande efficacité et en transparence", déclarent les participants.
Dans l'immédiat, l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) estime à près de 120 millions de dollars les sommes nécessaires pour répondre à l'urgence en matière de santé, de relogement temporaire, de protection, d'hygiène, d'éducation, de sécurité alimentaire et de logistique. Plus de 250 000 personnes sont "hautement vulnérables", selon l'Ocha.
Les dégâts matériels se chiffrent eux en milliards de dollars (une estimation de 15 milliards a été avancée par les autorités). Le Liban, qui ploie déjà sous une montagne de dettes excédant 150% de son PIB, ne pourra financer seul ce montant.
Les pays donateurs ont aussi insisté sur la nécessité d'une "enquête impartiale, crédible et indépendante" concernant les circonstances de la catastrophe et proposé une assistance aux autorités libanaises en ce sens. Le président libanais Michel Aoun a exclu vendredi toute enquête internationale, opposant une fin de non-recevoir à une demande en ce sens de son homologue français, Emmanuel Macron.
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