Témoignage À Gaza, les sites historiques aussi sont affectés par la guerre entre Israël et le Hamas

Des mosquées, le dernier hammam turc et la plus ancienne église de Gaza ont été gravement endommagés par les frappes israéliennes.
Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une mosquée a en partie été détruite par une frappe israélienne à Khan Younès, le 25 novembre 2023. (MAHMUD HAMS / AFP)

Dans la bande de Gaza, rien ou presque n'échappe aux bombardements israéliens. Le patrimoine archéologique est lui aussi affecté, notamment par les énormes secousses provoquées par un déluge d'explosions, alors qu'Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza.

René Elter, archéologue pour l'ONG Première urgence internationale, présent à Gaza au début de la guerre avant d'être évacué, s'inquiète notamment de l'état d'une quinzaine de sites romains et byzantins importants, décorés de splendides mosaïques : "On est en train de faire une évaluation avec l'Unesco, je pense qu'on en saura plus dans les semaines à venir", explique l'archéologue. 

"Le patrimoine archéologique de Gaza est très important et se développe sur l'ensemble du territoire de la bande de Gaza. On a une chronologie historique de plus de 6 000 ans."

René Elter, archéologue

à franceinfo

Les archéologues gazaouis sous les bombes

Sur place, René Elter formait une quarantaine de jeunes archéologues et restaurateurs gazaouis : "Je reste au maximum en contact avec mon équipe qui est actuellement sous les bombes. Je ne sais pas comment ils résistent, comment ils arrivent à tenir, de temps en temps je n'ai pas de nouvelles de l'un ou de l'autre pendant deux ou trois jours et puis il réapparaît. C'est en fonction des disponibilités en électricité, s'ils peuvent recharger leur portable...", relate l'archéologue.

Une équipe motivée et déterminé, qui ne rêve qu'une seule chose, selon René Elter : reprendre le travail de restauration et de mise en valeur du patrimoine historique de Gaza dès que la guerre sera terminée.

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