: Reportage "Les gens doivent être mélangés" : dans ce restaurant du nord d'Israël, juifs et musulmans refusent la division
Le dialogue est-il encore possible après un mois de guerre et des milliers de morts ? En Israël, certains refusent la division. C'est le cas dans le nord du pays dans le centre historique d’Acre. Un restaurateur juif emploie des Musulmans originaires de Palestine.
Uri Buri est l’un des restaurants les plus réputés d’Israël, en front de mer près des remparts historiques. Dans ce quartier populaire à majorité musulmane, Uri Jeremias, le patron, s’attarde à l’arrière du comptoir. "C'est calme" souligne-t-il. Sa cuisine est toute neuve. Reconstruite après l’incendie de son restaurant, attaqué pour la mixité qu’il représente, lors de précédentes tensions israélo-palestiniennes. "Ce que nous faisons dans ce restaurant, c’est une preuve du concept : accepte et respecte !, poursuit Uri. Vous avez des Arabes, des chrétiens, des musulmans, des juifs... Quiconque veut travailler est le bienvenu."
Depuis le début de la guerre et la menace proche du Hezbollah libanais, le restaurant n’est rempli qu’à 10% de sa fréquentation habituelle. Les frigos sont à peine remplis, mais les salariés comme Shahan continuent de servir. Au menu ce jour-là, soupe de champignons : "C'est un mélange, différentes sortes de champignons, différentes sortes de caractères. La nourriture et les gens doivent être mélangés." Une mixité fragile, comme une anomalie à 200 mètres du quartier juif, la ville semble coupée en deux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.