Les relations Israël-Palestine se tendent avant la reprise des négociations

A quelques heures de la reprise des négociations Israël-Palestine, mercredi 14 août, ces événements risquent de tuer dans l'œuf le processus de paix balbutiant. Alors que les deux camps doivent se rencontrer à Jérusalem pour relancer les pourparlers interrompus il y a trois ans, les tensions augmentent. 

Raid israélien sur la bande de Gaza

Mercredi, l'armée israélienne a mené un raid aérien sur la bande de Gaza, en représailles à des tirs de roquettes. La bande de Gaza est contrôlée par le Hamas, le principal mouvement islamiste palestinien qui s'oppose à la reprise des pourparlers.  "Le Hamas doit rendre des comptes pour toute violation de la souveraineté israélienne et le régime terroriste qu'il a mis en place portera la responsabilité de toute activité terroriste émanant de la bande de Gaza", a affirmé le porte-parole de l'armée israélienne.

Déclaration provocatrice d’un ministre israélien

Le ministre du Logement israélien, Uri Ariel, s’est fendu mercredi d’une déclaration musclée : "Nous allons construire des milliers de logements durant l'année qui vient en Judée-Samarie (Cisjordanie). Personne ne nous dictera là où nous pouvons construire", a-t-il affirmé sur la radio publique. Membre du Foyer juif, un parti nationaliste religieux opposé à la création d'un Etat palestinien, le ministre a précisé que ces constructions auraient lieu dans des colonies isolées, et pas seulement dans les blocs d'implantation où vivent la majorité des colons installés en Cisjordanie. 

Accélération de la colonisation israélienne

Les propos du ministre du Logement s'inscrivent dans un récent mouvement d'accélération de la colonisation de la part de l'Etat hébreu. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a annoncé des constructions de logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 

Selon les médias israéliens, le Premier ministre israélien cherche à calmer la droite de sa coalition. L’aile la plus dure veut en effet poursuivre la colonisation afin de rendre impossible tout retrait de Cisjordanie ou toute concession sur Jérusalem-Est. Il s’agissait aussi d'envoyer des signes rassurants, après la libération, dans la nuit de mardi à mercredi, d'un premier contingent de 26 prisonniers palestiniens.