"On se tient prêt si un accord est trouvé" : en coulisses, le CICR s'organise dans l'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

Les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, ont dit espérer obtenir une trêve permettant la libération d'otages détenus à Gaza avant le début du ramadan.
Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), transportant des otages israéliens libérés par le Hamas, arrive au poste-frontière de Rafah, en Egypte, le 25 novembre 2023. (FATIMA SHBAIR / AP / SIPA)

30 000 morts. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que le nombre de morts dans la bande de Gaza était de "plus de 30.000" depuis le début du conflit avec Israël déclenché le 7 octobre. Ce bilan est communiqué, alors que les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, disent espérer obtenir une trêve permettant la libération d'otages détenus à Gaza avant le début du ramadan, le mois de jeûne sacré musulman qui commence autour du 10 mars.

En coulisses, les négociations pour obtenir la libération des 130 otages israéliens, dont trois Français, s'intensifient et semblent entrer dans une phase décisive : les discussions portent sur une trêve de 42 jours, qui permettrait la libération d'une partie des otages israéliens et l'entrée de l'aide humanitaire, alors que la menace d'une famine n'a jamais été aussi importante. Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées par la faim selon l'ONU, en particulier dans le Nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide.

"On reste présent à Gaza avec environ 130 collaborateurs"

Dans ce processus complexe, le Comité international de la Croix-Rouge, qui a mis en place la logistique de la libération d'une centaine d'otages en novembre dernier, organise déjà ces préparatifs au cas où, explique Martin Schuepp, son directeur des opérations. "On ne fait pas partie des discussions ou des négociations qui sont peut-être en cours, mais on se tient prêt justement à soutenir les parties du conflit et les médiateurs dans la mise en œuvre si un accord est trouvé. On reste présent à Gaza avec environ 130 collaborateurs et on reste absolument prêt à soutenir toute mise en œuvre de l'accord", assure-t-il à franceinfo.

Malgré ses efforts, le CICR n'a pas été en mesure de transmettre des lettres et des messages des familles des otages à leurs proches détenus dans l'enclave palestinienne, même s'il maintient le contact avec les ravisseurs.

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