Guerre Israël-Hamas : aux Etats-Unis, Google licencie 28 employés pour avoir dénoncé un contrat de l'entreprise avec l'Etat hébreu

Les salariés en question s'opposaient à une collaboration visant à fournir au gouvernement et à l’armée israéliens des services de stockage et d’intelligence artificielle.
Article rédigé par franceinfo
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Le siège de l'entreprise Google à Moutain View, en Californie (Etats-Unis), le 16 avril 2024. (TAYFUN COSKUN / ANADOLU / AFP)

Un sit-in qui se termine par la porte. Google a licencié 28 de ses employés mercredi 17 avril pour avoir participé à des manifestations dans deux de ses bureaux cette semaine, à New York et en Californie (Etats-Unis), selon une note interne obtenue par plusieurs médias américains, dont CNBC et The Verge

Les employés licenciés protestaient contre l'implication de Google dans le projet Nimbus, un contrat de stockage en ligne et d'intelligence artificielle entre leur entreprise, Amazon et le gouvernement israélien, pour un montant de 1,2 milliard de dollars. La collaboration du géant de la tech avec Israël, qui poursuit son offensive dans la bande de Gaza, pose un souci moral, selon ces employés. Certains d’entre eux ont occupé le bureau du PDG de Google Cloud, Thomas Kurian, réclamant l'arrêt du projet et "la fin des profits liés au génocide". Ils ont finalement été expulsés de force par les forces de l’ordre. 

Des employés de Google réclament l'arrêt des contrats avec Israël, qu'ils accusent de "génocide" dans la bande de Gaza. (NO TECH FOR APARTHEID)

Dans un mail envoyé mercredi à tous les employés, Chris Rackow, responsable de la sécurité mondiale de Google, a déclaré qu'"un comportement comme celui-ci n'a pas sa place sur notre lieu de travail et nous ne le tolérerons pas". Dans une réponse publiée sur sa page Medium, le collectif No Tech for Apartheid ("Pas de tech pour l'apartheid" en français), qui demande la fin des contrats avec Israël, a dénoncé "une campagne de vengeance de masse" opérée par Google contre ses salariés protestataires.

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