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Guerre entre Israël et le Hamas : pour François Hollande, le moment est venu d'organiser "un hommage" pour les Français tués le 7 octobre

L'ancien président de la République était l'invité du "8h30" de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Hollande, ancien président de la République, est l'invité du 8.30 franceinfo le lundi 27 novembre 2023. (FRANCEINFO)

"Oui", il est temps d'organiser un hommage national pour les victimes françaises de l'attaque du 7 octobre, estime François Hollande, lundi 27 novembre sur franceinfo. "Tout Français qui meurt dans un attentat terroriste, où que ce soit, doit avoir une reconnaissance", ajoute l'ancien chef de l'État. D'après lui, "ce qui peut se faire dès à présent, c'est mettre des photos de ces 40 victimes [françaises] du terrorisme".

"Est-ce que cet hommage devait avoir lieu immédiatement ? Ça, c'est au président de la République de répondre", juge-t-il. Emmanuel Macron a assuré lundi 13 novembre qu'un hommage serait rendu aux victimes françaises dès que "leur nombre et leur identité" seraient "établis avec certitude".

Trop tard, pour certains responsables politiques. "Je suis étonnée que, depuis 45 jours, aucun hommage national n'ait été organisé", s'est ainsi indignée la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, le 23 novembre dernier sur France Inter. Un sentiment partagé au-delà de la sphère politique. "On n'en parle pas de ces 40 compatriotes ? Il y a huit Français, juifs aussi, mais Français d'abord, qui sont retenus otages. On n'en parle pas, on ne les considère pas, pourquoi ? Parce qu'ils sont juifs avant d'être Français ? Non, ils sont Français", a ainsi déclaré l'animateur Arthur, le même jour sur France Inter.

"Je ne crois pas qu'il y ait de distinction qui soit faite par les Français", estime François Hollande. "C'est une affaire de mobilisation. Ce n'est pas parce que c'est loin que ça ne nous concerne pas", souligne-t-il. Pour preuve, "quand il y a eu la crise en Syrie, quand il y a eu la montée de Daech, beaucoup disaient 'mais ça ne se produira pas ici', et ça s'est produit ici".

"C'est l'Iran qui décide"

L'ex-président de la République est aussi revenu sur les libérations d'otages retenus par le Hamas, depuis vendredi 24 novembre, dans le cadre d'un accord négocié par le Qatar, avec l'appui des Etats-Unis et de l'Égypte. "Ce n'est pas le Qatar qui fait la liste, c'est le Hamas qui fait la liste" des otages libérés, et "c'est l'Iran qui décide aussi, puisque l'Iran est directement lié au Hamas".

"Cette espèce de sélection est insupportable", "épouvantable", s'indigne-t-il, et "l'attente, interminable pour les familles". De nouvelles libérations d'otages aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus en Israël, en échange, sont attendues ce lundi, au quatrième et dernier jour de trêve dans la bande de Gaza. À ce stade, aucun Français n'a été libéré.

Dans la nuit de dimanche à ce lundi, le Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne depuis 2007, a affirmé "chercher à prolonger la trêve au-delà de ses quatre jours", dans le but "d'augmenter le nombre de prisonniers libérés". "Si le Hamas voulait prolonger la trêve, il lui suffirait de continuer à libérer des otages", souligne François Hollande.

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