Guerre entre Israël et le Hamas : ce que l'on sait des trois Français toujours portés disparus ou présumés otages

La France travaille pour libérer "tous les Français qui sont disparus ou qui sont otages", a assuré Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères.
Article rédigé par franceinfo
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Des participants à la marche contre l'antisémitisme brandissent des portraits d'otages du Hamas, le 12 novembre 2023, à Paris. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

L'armée israélienne a annoncé, vendredi 15 décembre, avoir récupéré dans la bande de Gaza et ramené en Israël la dépouille du Franco-Israélien Elya Toledano, 28 ans. Il avait été pris en otage par le Hamas, lors de l'attaque du 7 octobre, sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova. Il y participait avec son amie Mia Shem. Cette Franco-Israélienne a été libérée dans le cadre d'un accord de trêve fin novembre.

Trois ressortissants français ou binationaux restent désormais portés disparus ou otages du Hamas. Franceinfo détaille ce que nous savons de leur situation.

Disparus lors de l'attaque, dans un kibboutz et au festival de musique de techno

Les identités des ressortissants français disparus depuis les attaques terroristes du 7 octobre sont connues. Voici ce que l'on sait à ce sujet.

Ofer Kalderon, 53 ans, est le père d'Erez et Sahar, otages qui ont été libérés. Le jour de l'attaque, ils se trouvaient dans le kibboutz Nir Oz, situé à deux kilomètres de la bande de Gaza.

Ohad Yahalomi, Franco-Israélien de 49 ans, est le père d'Eitan, lui aussi libéré parmi les otages. Il est porté disparu après avoir été blessé lors de l'attaque, d'après le témoignage de la mère d'Eitan, Bat-Sheva. 

Orion Hernandez-Radoux, touriste franco-mexicain de 30 ans, se trouvait au festival Tribe of Nova. Il s'y était rendu avec une amie allemande, Shani Louk, qui a été tuée par les islamistes, a annoncé la mère de celle-ci au média allemand NTV. Lors de l'attaque du Hamas, Orion Hernandez-Radoux semble être d'abord parvenu à prendre la fuite en voiture avec un autre ami, a expliqué sa mère au Parisien. "On ne sait pas comment, mais on sait qu'ils ont été séparés, a-t-elle relaté. Son ami a été retrouvé mort trois jours plus tard, et lui a été emmené à Gaza."

Un statut de disparus ou d'otages sur lequel la France reste discrète

Ces ressortissants français sont-ils tous en vie et captifs ? Impossible de le savoir avec certitude. Invitée de la radio RTL fin novembre, Catherine Colonna est volontairement restée évasive sur le sujet. La France travaille pour libérer "tous les autres Français qui sont disparus ou qui sont otages", a assuré la ministre des Affaires étrangères. "Il faut que nous puissions les retrouver, leur rendre la liberté, les rendre à leur famille", a-t-elle ajouté. Pourquoi continuer alors continuer à distinguer portés disparus et présumés otages ?

"Nous faisons par prudence cette distinction à chaque fois que nous en parlons. En effet, nous avons reçu des preuves de vie concernant certains Français disparus, mais pas de façon certaine pour d'autres."

Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères

sur RTL

"Il est prudent de parler de 'disparus ou otages' – en souhaitant bien sûr que tous soient otages, et appelés à être libérés le plus vite possible", a continué la cheffe de la diplomatie française. "Nous sommes pleinement mobilisés pour cela." Interrogée sur le nombre de Français retenus en otage, Catherine Colonna a d'ailleurs écarté la question : "Nous ne souhaitons pas le dire."

Un flou sur d'éventuelles détentions par d'autres groupes que le Hamas

Le Qatar a fait savoir, fin novembre, qu'une quarantaine d'otages présents à Gaza n'étaient pas retenus par le Hamas, mais par le Jihad islamique et d'autres factions armées. Sollicitée sur ce sujet, Catherine Colonna a évoqué "d'autres individus qui ont commis des exactions abominables". Des Français font-ils partie de ces personnes qui ne se trouveraient pas aux mains du Hamas ? "On ne peut pas tout dire. On ne doit pas tout dire", a répondu la ministre des Affaires étrangères.

Qu'il détienne ou non les otages présents dans l'enclave palestinienne, le Hamas possède la responsabilité de les livrer à Israël. "C'est l'interlocuteur du Qatar, d'Israël, il lui convient de les rassembler, de les libérer et de faire en sorte que tout se passe bien, dans de bonnes conditions de santé", a encore exposé Catherine Colonna.

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