Gaza : "Un refus arbitraire de laisser l'aide rentrer sur un territoire est contraire au droit international humanitaire", rappelle la professeure Julia Grignon

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Gaza : "Un refus arbitraire de laisser l'aide rentrer sur un territoire est contraire au droit international humanitaire", rappelle la professeure Julia Grignon
Gaza : "Un refus arbitraire de laisser l'aide rentrer sur un territoire est contraire au droit international humanitaire", rappelle la professeure Julia Grignon Gaza : "Un refus arbitraire de laisser l'aide rentrer sur un territoire est contraire au droit international humanitaire", rappelle la professeure Julia Grignon (Franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J.Benedetto
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Israël a accepté que de l'aide humanitaire entre par le sud de Gaza, mais continue de refuser que de l'aide humanitaire entre par d'autres endroits. Les invités du 19/20 info, dont la professeure de droit international humanitaire Julia Grignon, font le point sur la situation, vendredi 20 octobre.

Si Israël a accepté que soit acheminée de l'aide humanitaire par le sud de la bande de Gaza, l'État hébreu continue de refuser que de l'aide humanitaire entre par d'autres points. Ce refus est-il contraire au droit international humanitaire ? "Oui, parce qu'actuellement, on a une situation de siège sur la bande de Gaza", expose Julia Grignon, professeure en droit international humanitaire à l'Université de Laval (Canada), invitée du 19/20 info, vendredi 20 octobre.

"Aujourd'hui, certains boivent de l'eau de mer"

Rappelant que "le siège, en tant que tel, n'est pas une méthode qui est interdite", Julia Grignon explique ensuite qu'en faisant un siège, on empêche "que l'aide humanitaire puisse rentrer sur un territoire. Or, sur ce territoire, il y a des personnes civiles et, en droit international humanitaire, il y a un droit à l'assistance humanitaire", détaille Julia Grignon. "Un refus arbitraire de laisser l'aide rentrer sur un territoire est contraire au droit international humanitaire et peut constituer un crime de guerre", ajoute-t-elle.Présent lui aussi sur le plateau du 19/20 info, Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde, rappelle qu'alors que l'aide humanitaire "tarde" à arriver, "les besoins sont énormes (...) Aujourd'hui, certains boivent de l'eau de mer, dorment dans les voitures", indique-t-il, avant d'alerter sur le fait que "la situation est terriblement grave".

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