Commémorations du 7-Octobre : ne pas "mettre fin à cette opération à Gaza" est "un crime d’État", dénonce un ancien ambassadeur d'Israël en France
Ne pas "mettre fin à cette opération à Gaza" est "un crime d’État", dénonce lundi 7 octobre sur franceinfo Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, alors que l’État hébreu commémore ce lundi le 1er anniversaire de l’attaque du 7 octobre par le Hamas.
"Ça fait six mois au moins qu'on aurait dû mettre fin à cette opération à Gaza qui tourne en rond (…) On a épuisé les bénéfices de cette opération. Il faut en finir pour pouvoir récupérer des otages. Le fait qu'on ne le fasse pas est un crime d'État. C'est absolument insensé. Évidemment, c'est le seul moyen de récupérer les otages", soutient l’ancien diplomate.
La réponse est "évidemment politique"
Elie Barnavi admet qu’Israël ne pouvait pas faire autrement que de "réagir par la force" après l’attaque du Hamas du 7 octobre. "Mais une fois que ça s'est passé, il faut affilier à cette campagne militaire, une fin politique et diplomatique. Comment on sort une fois qu'on a fait la guerre, que l'on a montré ce dont on était capable ? Comment on fait pour sortir de tout ça et imaginer un avenir meilleur", s’interroge-t-il. La réponse est "évidemment politique", insiste-t-il.
Emmanuel Macron s'est prononcé samedi pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza. La position du chef de l’État a déclenché une vive réaction de Benjamin Nétanyahou. Emmanuel Navon, professeur de relations internationales à l'université de Tel-Aviv, a dénoncé ce lundi sur franceinfo la "trahison" et "la pure hypocrisie" du chef de l’État français. "Ce sont de très fortes paroles que je ne partage pas du tout. Ça ne tient pas debout", réagit Elie Barnavi.
"Accuser la France de trahison, c’est assez indigne"
"La mesure est évidemment symbolique. Nous n’achetons pratiquement pas d'armes à la France. La France n'est pas seule. C'est une mesure qui a été adoptée par la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie, entre autres. Il s’agit d'arrêter les frais à Gaza, ce que je défends depuis longtemps. Accuser la France de trahison, c’est assez indigne", explique-t-il.
Selon l’ancien ambassadeur, la vive réaction du Premier ministre israélien aux propos d’Emmanuel Macron n’est que de la politique intérieure pour "montrer qu'il est fort, qu'il est puissant". "Je ne cesse de demander aux dirigeants occidentaux de cesser de trembler devant ce personnage", ajoute-t-il.
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