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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 10 octobre

Au quatrième jour de la guerre déclenchée par le mouvement islamiste palestinien, l'Etat hébreu a annoncé avoir retrouvé environ 1 500 corps de combattants du Hamas sur son sol.
Article rédigé par franceinfo
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La fumée s'échappe des bâtiments de Gaza que l'armée israélienne vient de bombarder, le 10 octobre 2023. (SAHER ALGHORRA / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

Quatre jours après le début de l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" lancée par le mouvement terroriste Hamas sur l'Etat hébreu, le bilan humain ne cesse de grimper : plus de 1 000 morts en Israël, selon le général de brigade Dan Goldfus ; 922 morts et "environ 4 650 blessés" côté palestinien, d'après le ministère de la Santé gazaoui. Voici ce qu'il faut retenir de la situation du mardi 10 octobre.

Au moins huit Français morts, 20 portés disparus

La France toujours plus endeuillée. Selon le nouveau bilan donné par la cheffe de la diplomatie française, en début de soirée mardi, huit ressortissants français ont été tués. Catherine Colonna, qui prévient que ce chiffre risque de s'alourdir, a aussi annoncé que 20 autres Français étaient toujours portés disparus. C ertains "ont très probablement été enlevés", dont "au moins un enfant et peut-être plusieurs".

La France et l'Allemagne annoncent des vols spéciaux

Paris va affréter un "vol spécial" Air France "ce jeudi" pour permettre aux Français de regagner le territoire national, "dans l'attente de la reprise des vols commerciaux réguliers". "Les personnes vulnérables (mineurs isolés et femmes enceintes en particulier), en situation de handicap ou en situation médicale présentant une urgence particulière, seront prioritaires", précise le Quai d'Orsay. Les horaires et modalités d'inscription sur ce vol sont disponibles sur le site de l'ambassade de France en Israël.

Berlin a lui aussi annoncé "plusieurs vols spéciaux" pour rapatrier les ressortissants allemands qui voudraient quitter Israël.

L'armée israélienne annonce des tirs sur la Syrie en riposte à des tirs sur le plateau du Golan

Il s'agit des premiers échanges de tirs entre la Syrie et Israël, depuis la nouvelle escalade de violence qui a débuté samedi. Dans un court communiqué publié dans la soirée de mardi, l' armée israélienne a annoncé avoir tiré des obus sur la Syrie à partir du plateau du Golan en riposte à des "tirs" de projectiles sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967. Des soldats "sont en train de répondre à l'artillerie et au mortier en direction de l'origine de ces tirs en Syrie", peut-on lire sur le compte Telegram de l'armée israélienne.

Joe Biden et Benyamin Nétanyahou se sont appelés

Lors d'un entretien téléphonique avec le président américain mardi soir, le Premier ministre israélien a déclaré que l'attaque du Hamas contre Israël était d' "une sauvagerie jamais vue depuis la Shoah". "Des centaines de massacres, des familles anéanties dans leur lit, dans leur maison, des femmes brutalement violées et assassinées, plus d'une centaine d'enlèvements (...), ils ont pris des dizaines d'enfants, les ont ligotés, brûlés et exécutés, ils ont décapité des soldats."

Le chef de la diplomatie américaine se rendra en Israël jeudi

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra en Israël jeudi. "Ce sera un message de solidarité et de soutien", a dit le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, à la presse. Antony Blinken doit aussi se rendre en Jordanie.

Des ONG internationales de médecins alertent sur la situation sanitaire à Gaza

La bande de Gaza est pilonnée par l'armée israélienne depuis l'attaque du Hamas samedi. "La situation est catastrophique (...) Je ne pense pas que quiconque soit en sécurité à Gaza", a déploré Sarah Chateau, responsable du programme Palestine pour Médecins sans frontières (MSF). Sur place depuis plus de vingt ans, MSF compte 300 employés palestiniens et 20 internationaux. "On a transféré nos équipes dans un bâtiment des Nations unies. Les bombardements étaient tellement massifs que les risques étaient trop gros."

Deux hauts responsables du Hamas morts lors de frappes sur Gaza

Le Hamas confirme la mort de deux de ses hauts responsables lors des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. L'information avait été annoncée dans un premier temps par l'armée israélienne.

Tous deux membres du bureau politique du Hamas, Zakaria Mouammar dirigeait la section économique et Jawad Abou Shamala coordonnait les liens avec les autres factions palestiniennes, en tant que chef du département des relations nationales, ajoute le mouvement.

"Environ 1 500 corps" de terroristes retrouvés en Israël

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir recensé "environ 1 500 corps" de combattants du Hamas sur son territoire, depuis l'attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien. Jusque-là, Tsahal avait parlé d'un millier de combattants palestiniens infiltrés.

Un massacre dans le kibboutz de Kfar Aza

Une horreur absolue. Une évacuation de corps interminable. L'attaque des combattants du Hamas perpétrée contre le kibboutz de Kfar Aza, dans le sud d'Israël, a donné lieu à un carnage. Aucun bilan officiel n'a pour l'instant été communiqué. Mais selon des militaires israéliens, qui ont laissé entrer des journalistes mardi, des dizaines de civils ont été tués. Parmi eux, "des femmes, des enfants, des jeunes enfants et des personnes âgées".

"Ils sont venus dans chaque maison, dans chaque pièce, partout", témoigne un survivant qui a réussi à fuir. "Ceux qu'ils n'ont pas emmenés et tués, ils ont mis le feu à leurs maisons en les laissant à l'intérieur pour qu'ils brûlent. Ils ont tué des enfants, des bébés, des personnes âgées. Tout le monde."

Les terroristes n'ont guère mis de temps à rejoindre cette communauté agricole, où les voitures et les demeures modestes attestent de l'aisance toute relative des occupants. La bande de Gaza, d'où venaient les assaillants, est à 800 mètres.

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