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"Paradise Papers" : "L'évasion fiscale des multinationales" représente "250 milliards de dollars par an"

Pascal Saint-Amans, directeur de politique et d’administration fiscale de l'OCDE a commenté lundi sur franceinfo les révélations des "Paradise Papers" sur l'évasion fiscale, "concentrée chez les personnes les plus riches" selon lui. 

Article rédigé par franceinfo
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Des militants de l'association ATTAC manifestent contre l'évasion fiscale et demandent aux multinationales de payer leur impôts, à Paris, le 1 avril 2017. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Pascal Saint-Amans, directeur de politique et d’administration fiscale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé lundi 6 novembre sur franceinfo que "l'évasion fiscale des multinationales" représente "250 milliards de dollars par an." 

Après les Panama Papers, les "Paradise Papers" révélés par un consortium international  du journalisme d'investigation dont fait partie Radio France, montre l'ampleur de l'argent caché dans les paradis fiscaux par les multinationales et les personnes fortunés.

Contourner le secret bancaire

Depuis le début de l'année, la Suisse et l’Union européenne ont mis en place des dispositifs qui doivent mettre fin au secret bancaire. Pour ne pas être pris, des contribuables ont déclaré des comptes cachés : "La seule chose dont on est sûrs, c'est ce qui a été collecté grâce au passage à l'échange automatique des renseignements, le fait qu'on ne puisse plus cacher son argent en Suisse, au Luxembourg, aux Caïmans ou ailleurs. On a aujourd'hui dans le monde plus de 500 000 contribuables qui ont déclarés volontairement, par anticipation du fait qu'ils allaient être trouvés s'ils ne se déclaraient pas spontanément, donc 500 000 personnes, 85 milliards de d'euros d'impôts, ont été collectés" a-t-il précisé.

Une fraude concentrée "chez les personnes les plus riches"

La fraude fiscale ou l'évasion fiscale "est concentré chez les personnes les plus riches", C'est "dans ce 0,1% de la population qu'on a la concentration la plus importante", a-t-il expliqué.

Pascal Saint-Amans reste optimiste et assure qu'"on trouve de moins en moins de cas de fraude pure et simple parce que maintenant les administrations reçoivent les informations automatiquement. Tous les pays, plus de 100, vont faire des échanges automatiques de renseignements. On change la loi pour rendre illégal ce qui est légal. C'est en cours. Une partie des schémas qu'on trouve là ne seront plus possible à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine. Et une autre partie reste, hélas, légale."

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