Noël en Terre Sainte : les pèlerins et les touristes font leur retour à Bethléem malgré une année particulièrement meurtrière en Cisjordanie occupée
À Bethléem, on roule mal mais le retour des bouchons signifie le retour des touristes. "C'est ma première fois ici. C'est vraiment une bonne sensation, souligne Anne-Marie, une américaine catholique venue avec sa sœur Elizabeth. C'est une véritable bénédiction. Je n'aurais jamais cru avoir la possibilité de venir ici et honnêtement, ça a été très rapide. Ça a été très simple : les vols et tout le reste étaient ouverts donc c'était bien mieux que pendant le Covid". Sa sœur, Elizabeth, vient dans cette ville de Terre sainte pour la deuxième fois. "Je suis venue cet été et je suis tombée amoureuse. C'est comme à la maison. La maison où Jésus est né et où tout a commencé."
Les commerçants retrouvent les clients
Un gigantesque sapin de Noël et une crèche trônent sur la place de la Nativité, entre l’église et la mosquée, juste devant la boutique de souvenirs de Joseph Giacaman. "On fabrique le bois d'olivier et la nacre pour les objets religieux : les crèches, les personnages, des figures simples" précise le commerçant qui savoure le retour des pèlerins : "C'est mieux que ces deux dernières années". Joseph Giacaman a fermé son magasin "pendant un an et demi, deux ans" mais pas seulement à cause de la pandémie de Covid-19, souligne-t-il.
"Ici, il y a toujours quelque chose. Pas seulement la maladie, il y a eu des violences, des problèmes."
Joseph Giacamanfranceinfo
En 2022, plus de 200 Palestiniens ont déjà été tués par l'armée israélienne en Cisjordanie et à Gaza. Des civils, des combattants ou des terroristes. Un quart de ces victimes sont des enfants. "C'est difficile pour tout le monde. Il n'y a pas de différence entre les chrétiens et les musulmans. Si vous voulez aller à un endroit, il faut une permission. Si vous voulez sortir dehors, il faut une permission. Si vous voulez voyager, il vous faut des visas et c'est très difficile pour les Palestiniens", raconte Joseph Giacaman. Et le retour annoncé de Benyamin Netanyahou au pouvoir en Israël, à la tête d'une coalition associant l'extrême-droite favorable à la colonisation, ne rend pas les Palestiniens optimistes.
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