"Aucune puissance n'ose dénoncer Monsieur Nétanyahou", dénonce Walid Joumblatt, chef de la communauté druze du Liban

"Aucune puissance n'ose dénoncer Monsieur Nétanyahou, ni la France, ni l'Amérique, ni personne", dénonce lundi 30 septembre sur France Inter Walid Joumblatt, chef de la communauté druze du Liban, ancien leader du Parti socialiste progressiste libanais. "Ils peuvent faire ce qu'ils veulent dans tout le ciel du Proche-Orient", affirme Walid Joumblatt, alors que l'armée israélienne a mené lundi la première attaque au cœur de Beyrouth depuis le déclenchement des hostilités entre Israël et le Hezbollah. De son côté, le Hamas a annoncé, lundi matin, que son chef au Liban avait été tué dans une frappe aérienne dans le sud du pays.

"Monsieur Nétanyahou fait ce qu'il veut sous prétexte de combattre le terrorisme", ajoute Walid Joumblatt. "Il tue là où il veut et il se prend pour le roi Salomon". Israël veut le "chaos dans la région", estime l'homme politique libanais. Benjamin Nétanyahou veut une "vision biblique du 'Grand Israël' aux dépens de tout le monde". "Je ne sais pas si le Hezbollah pourra s'en remettre, il a reçu des coups très durs", poursuit-il après la mort du chef du Hezbollah samedi 28 septembre.

Walid Joumblatt réclame en premier lieu, un cessez-le-feu pour "rebâtir lentement l'État libanais avec une aide internationale". Mais "la communauté internationale n'a rien fait jusqu'à maintenant", déplore-t-il. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, estime à près d'un million de personnes le nombre de déplacés par les bombardements israéliens. "Il faut arrêter la destruction systématique", conclut-il.