Cet article date de plus de neuf ans.
Mondialisation du numérique : Paris, capitale des applis de tous les pays
Internet est mondialisé. Cette mondialisation se retrouve dans les créations de nouveaux produits, de nouveaux usages, de nouvelles applications. L’organisation Netexplo montre le 4 janvier à l'Unesco (Paris) nombres d’entre elles, venues de tous les continents. Présentations de quelques unes de ces pépites.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 5min
:quality(50)/2018/11/27/Wearable-thermo-element_0.jpg)
L'«observatoire» Netexplo défriche le monde à la recherche des nouveaux usages de l'univers numérique. «Les usages digitaux issus des pays émergents (Inde, Brésil, Chine, Afrique du Sud, Kenya, Chili, …) vont, dans un avenir proche, s’imposer comme les nouveaux écosystèmes de l’information, du commerce, de l’environnement ou de la solidarité», affirme Netexplo.
Les précédentes années, Netexplo avait mis en lumière quelques nouveautés qui ont connu un succès certains... Twitter en 2007, Wizzit (Banque sur mobile pour les populations non-bancarisées) en 2009, Wibbitz (Logiciel text to video) en 2014.
Pour 2015, les dix lauréats touchent à tous les domaines : des applications pour cyclistes (Chili), une autre qui résout une équation préalablement photographiée (Croatie), un recyclage de smartphones pour protéger la forêt (USA) ou une appli pour surveiller la propagation d’Ebola au Nigeria. Sans parler d’une imprimante 3D développée par un Togolais ou un mini-chargeur de smartphone qui fonctionne grâce à la chaleur du corps (Corée).
Une imprimante 3D née du recyclage
Sur le concept de l’«innovation frugale», il y a cette imprimante 3D développée par un jeune togolais à partir de produits récupérés. Fate Kodjo Gnikou du Woelab a initié une machine autonomisante, facile à reproduire, 100% à base de recyclage et autres matériaux disponibles partout.
Le matériel provient des débris informatiques à savoir les unités centrales, imprimantes et scanners. L’architecture de l’unité centrale est propice pour servir de cadre pour la machine, les rails et les moteurs des imprimantes et scanners viennent s’y adjoindre pour donner vie à une 3-Printer artisanale.
«Censée apporter des solutions adaptées aux conditions et réalités africaines, il s'agit d'une initiative qui s’inscrit dans l’éthique LowHighTech du WoeLab qui est d’équiper les diverses couches sociales avec de la technologie de proximité et de leur fournir également la capacité de pouvoir créer leurs propres machines à l’aide d’une documentation bien détaillée et simplifiée au maximum», écrit un site de financement qui soutient le projet.
Une imprimante 3D née du recyclage
Sur le concept de l’«innovation frugale», il y a cette imprimante 3D développée par un jeune togolais à partir de produits récupérés. Fate Kodjo Gnikou du Woelab a initié une machine autonomisante, facile à reproduire, 100% à base de recyclage et autres matériaux disponibles partout.
Le matériel provient des débris informatiques à savoir les unités centrales, imprimantes et scanners. L’architecture de l’unité centrale est propice pour servir de cadre pour la machine, les rails et les moteurs des imprimantes et scanners viennent s’y adjoindre pour donner vie à une 3-Printer artisanale.
«Censée apporter des solutions adaptées aux conditions et réalités africaines, il s'agit d'une initiative qui s’inscrit dans l’éthique LowHighTech du WoeLab qui est d’équiper les diverses couches sociales avec de la technologie de proximité et de leur fournir également la capacité de pouvoir créer leurs propres machines à l’aide d’une documentation bien détaillée et simplifiée au maximum», écrit un site de financement qui soutient le projet.
L’imagination au pouvoir
Quoi de commun entre un amateur d’équations un peu complexes et un écolo américain ? A première vue pas grand-chose, si ce n’est que les deux utilisent un smarphone… Le premier peut désormais grâce à une application croate Photomath de l’entreprise MicroBlink, entreprise spécialisée dans la reconnaissance de texte, transformer votre smartphone en coach mathématique. Photographiez l’équation ou le problème, puis, laissez-vous guider. Vous aurez bien sûr le bon résultat, mais surtout la meilleure méthode pour y arriver.
Et l’écolo américain ? Lui, il arrive en bout de chaîne et propose de recycler les smartphones en «anges gardiens écolos» dévoués à la protection des arbres. Rainforest Connection propose un recyclage nouveau et environnemental des smartphones usagés en les offrant... aux arbres. Via leur micro, les téléphones, dotés de capteurs solaires, sont placés sur les troncs des arbres et détectent l'abattage d'un arbre dans un rayon de un kilomètre, en seulement cinq minutes. Ils deviennent un moyen de lutte contre l'abattage illégal bien plus efficace que le contrôle par satellite qui repère les actes de braconnage en une semaine ! Ces smartphones usagés, vivent une seconde vie et permettent une intervention presque en temps réel des gardes forestiers, comme une prise de conscience accrue des populations.
Recharge de téléphone par la chaleur corporelle
Et l’écolo américain ? Lui, il arrive en bout de chaîne et propose de recycler les smartphones en «anges gardiens écolos» dévoués à la protection des arbres. Rainforest Connection propose un recyclage nouveau et environnemental des smartphones usagés en les offrant... aux arbres. Via leur micro, les téléphones, dotés de capteurs solaires, sont placés sur les troncs des arbres et détectent l'abattage d'un arbre dans un rayon de un kilomètre, en seulement cinq minutes. Ils deviennent un moyen de lutte contre l'abattage illégal bien plus efficace que le contrôle par satellite qui repère les actes de braconnage en une semaine ! Ces smartphones usagés, vivent une seconde vie et permettent une intervention presque en temps réel des gardes forestiers, comme une prise de conscience accrue des populations.
Recharge de téléphone par la chaleur corporelle
Ecolo aussi cette invention coréenne qui permet de recharger son téléphone à l’aide de la chaleur… de son corps. L'Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) a créé Wearable Thermo-Element, une innovation prenant la forme d’un sparadrap et intégrable aux vêtements qui permet de transformer la chaleur de son corps en énergie pour recharger son smartphone ou autres appareils mobiles.
Au service de la santé
Un dernier exemple des applis repérées par Netexplo montre que les applis peuvent avoir un rôle de santé publique. Cet exemple vient du Nigeria, un pays que l'on retrouve plus souvent dans les pages sombres de l'actualité. Ici, eHealth Nigeria met à la disposition des fonctionnaires du ministère de la Santé nigériane une appli sur mobile permettant un suivi en temps réel. Des modèles d'analyse, créés à partir des données géolocalisées, comptabilisent le nombre de cas et permettent de prendre les mesures adéquates pour protéger la population et prendre de vitesse la pandémie.
Au service de la santé
Un dernier exemple des applis repérées par Netexplo montre que les applis peuvent avoir un rôle de santé publique. Cet exemple vient du Nigeria, un pays que l'on retrouve plus souvent dans les pages sombres de l'actualité. Ici, eHealth Nigeria met à la disposition des fonctionnaires du ministère de la Santé nigériane une appli sur mobile permettant un suivi en temps réel. Des modèles d'analyse, créés à partir des données géolocalisées, comptabilisent le nombre de cas et permettent de prendre les mesures adéquates pour protéger la population et prendre de vitesse la pandémie.
Développement durable, santé, éducation... la créativité numérique touche tous les secteurs et la mondialisation des usages multiplie les domaines d'applications. «Bientôt 3 milliards d’internautes et 7 milliards de mobiles sur la planète, le monde vit sa révolution digitale. C’est à ce changement de civilisation que Netexplo s’intéresse depuis 2008», explique cet observatoire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.