Bruxelles dit non. La Commission européenne a adressé, vendredi 14 juillet, une fin de non-recevoir au gouvernement français qui réclamait l'annulation du recrutement controversé de l'Américaine Fiona Scott Morton à la direction générale de la concurrence pour la régulation des géants de la tech. La demande de Paris a pourtant été reprise par les chefs des quatre principaux groupes politiques au Parlement européen. Ils dénoncent à la fois un risque de conflit d'intérêts et celui d'une ingérence de Washington avec l'arrivée à un poste-clé de cette ex-consultante et ancienne cadre de l'administration Obama, qui a été consultante pour des grands groupes de la tech comme Amazon, Apple et Microsoft.L'exécutif européen, présidé par Ursula von der Leyen, avait annoncé mardi que Fiona Scott Morton, professeure d'économie à l'université de Yale, avait été choisie comme nouvelle économiste en chef à la direction générale de la concurrence. La nomination a provoqué des réactions indignées, en particulier en France. Des élus de tous horizons politiques ont épinglé ses activités de lobbys et ses anciennes fonctions de responsable de l'analyse économique à la division antitrust du ministère américain de la Justice, entre mai 2011 et décembre 2012.