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L'Otan visée par des cyber-attaques chinoises et russes ?

Les experts en sécurité informatique de l'organisation dénombrent une trentaine d'attaques par jour, avec des outils utilisés par les services secrets chinois et russes.

Article rédigé par franceinfo
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Le quartier général de l'Otan à Bruxelles (Belgique) (KRISTOF VAN ACCOM / BELGA MAG / AFP)

La Chine et la Russie mènent-elles une cyber-guerre contre l'Otan ? Les experts en sécurité informatique de l'Alliance Atlantique le redoutent. "Chaque jour nous observons jusqu'à 30 attaques d'envergure contre notre réseau et nos ordinateurs", a raconté le chef de la sécurité informatique Kurt Herrmann au site d'information allemand Spiegel Online (article en anglais), jeudi 26 avril. Des intrusions qui pourraient provenir de Chine et de Russie.

Le responsable de la sécurité informatique de l'Otan refuse de s'exprimer sur l'origine des attaques. Mais d'autres experts interrogés par le Spiegel Online ont précisé que les "logiciels malveillants utilisés contre l'Otan ressemblent à des programmes utilisés par les services de renseignements chinois et russes". Certains d'entre eux n'hésitent pas à en déduire que les deux pays sont derrière les attaques. Les services du lieutenant général Herrmann sont d'autant plus inquiets qu'ils ont remarqué une "hausse quantitative, mais aussi qualitative, de ces attaques".

Des "chevaux de Troie" qui aspirent les données

Le mode opératoire est toujours le même. Dans les pièces jointes d'e-mails, se cachent des virus de type "Trojan", en référence au cheval de Troie. Quand le destinataire ouvre une pièce jointe, un logiciel s'installe et "aspire les données présentes sur l'ordinateur vers des serveurs étrangers", détaille le Spiegel Online. Les services du lieutenant général Herrmann prennent ces attaques très au sérieux. Dans l'entrée et les couloirs du quartier général européen des forces armées, à Mons en Belgique, des panneaux lumineux mettent en garde les employés contre l'ouverture de pièces jointes suspectes.

Les experts ignorent encore si ces opérations de piratage de données ont permis de dérober des informations. Ils n'ont pour le moment connaissance que des attaques qu'ils ont réussi à arrêter à temps.

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