La Chine à la conquête des ports italiens
L'Italie pourrait devenir le premier pays européen à participer au projet des routes de la soie. Un vaste programme d'investissement chinois qui inquiète.
Allonger les digues et construire d'ici la fin de l'année un nouveau terminal pour les cargos. C'est l'un des projets pour le port de Gênes (Italie), en pleine reconstruction. Il sera financé par la Chine à 49%. "Ce sera le premier terminal pour cargos entièrement automatisé au nord de la Méditerranée. Et ça va donner aux Chinois une porte d'accès centrale à l'Europe", se félicite Gian Enzo Ducci, président des agents maritimes de Gênes.
L'Italie, cheval de Troie de la Chine ?
L'Italie deviendrait le pays d'arrivée du projet terrestre et maritime de la Chine dit "Nouvelle route de la soie". Avec deux portes : Gênes à l'ouest, bien reliée à la France et à l'Espagne, et Trieste de l'autre côté, en communication avec l'Europe centrale. Deux ports italiens, qui ont besoin de modernisation urgente. L'Italie, cheval de Troie de la Chine en Europe, beaucoup s'en inquiètent, mais Luigi Di Maio réfute l'argument. Pour lui, l'Italie veut surtout rééquilibrer une balance commerciale très déficitaire : 50 milliards d'importations l'an dernier contre seulement 13 milliards d'exportations.
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