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Italie : le frein d'urgence du téléphérique de Stresa volontairement désactivé

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Italie : le frein du téléphérique de Stresa volontairement désactivé
Italie : le frein du téléphérique de Stresa volontairement désactivé Italie : le frein du téléphérique de Stresa volontairement désactivé (france 2)
Article rédigé par France 2 - D.Schlienger, A.Mikoczy, I.Delion, D.Breysse, F.Crimon, Y.Kadouch
France Télévisions
France 2

La chute d'une télécabine à Stresa, en Italie, a fait 14 morts, dimanche 23 mai. Trois responsables de la société qui gèrent le téléphérique ont été arrêtés : ils reconnaissent que le système de sécurité n'a pas été enclenché, ce qui explique en partie l'accident.

Sur la carcasse de la télécabine, qui a chuté dimanche 23 mai à Stresa, en Italie, une anomalie a été détectée : une pièce rouge en acier, utilisée pour bloquer le frein d'urgence. Sans elle, la mort de 14 personnes aurait sans doute pu être évitée. C'est désormais une certitude : c'est une décision humaine qui est à l'origine du drame. Trois hommes ont reconnu avoir installé ce dispositif de neutralisation du frein d'urgence. Ils ont été incarcérés mercredi 26 mai et mis en examen pour homicide involontaire.

Une pièce pour désactiver le frein d'urgence

Quand le câble du téléphérique s'est rompu, pour une raison toujours inexpliquée, le frein d'urgence aurait donc dû se déclencher, et la cabine, s'arrêter. Mais les trois hommes ont introduit une pièce appelée "fourchette", permettant de désactiver le frein d'urgence. Mais alors, pourquoi les trois suspects ont-ils volontairement voulu se passer de ce dispositif de sécurité ? Selon un avocat, ce choix a été fait pour des raisons économiques. La société qui gère le téléphérique a été fragilisée financièrement par les différents confinements.

"Ici, tout le monde connaît les trois personnes qui ont été interpellées, tout le monde sait qu'il y avait des difficultés financières, qu'il manquait environ deux millions d'euros au chiffre d'affaires en raison des différents confinements ; mais personne ne pardonne, d'abord parce que ce téléphérique, beaucoup de gens l'utilisent régulièrement, et deuxièmement, parce qu'il y a eu 14 victimes", explique le journaliste France Télévisions Alban Mikoczy, en duplex depuis Stresa en Italie, mercredi 26 mai. 

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