Israël : les négociations se poursuivent après l'annonce d'une "pause" dans l'examen de la réforme de la justice
Une première rencontre a déjà eu lieu "dans un esprit positif". Les négociations entre partis de la majorité et de l'opposition se poursuivent, mercredi 29 mars, sur le projet très controversé de réforme de la justice en Israël, a annoncé la présidence israélienne. "Après environ une heure et demie, la rencontre, qui s'est déroulée dans un esprit positif, a pris fin. Demain, le président Isaac Herzog poursuivra la série de rencontres", a-t-elle précisé mardi soir.
Cette première "rencontre de dialogue" a eu lieu à la résidence d'Isaac Herzog à Jérusalem, entre "les équipes de travail représentant la coalition au pouvoir" et les formations d'opposition, selon le communiqué. Yaïr Lapid et Benny Gantz, les leaders des deux partis centristes d'opposition, avaient annoncé lundi qu'ils étaient prêts à dialoguer avec la majorité, sous l'égide du président israélien.
Lundi, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou avait annoncé avoir "décidé d'une pause" dans l'examen du projet de réforme de la justice qui divise le pays, afin de donner "une chance à un vrai dialogue" en vue de l'adoption d'un texte plus consensuel, lors de la session parlementaire d'été qui commence le 30 avril. Cette "pause", annoncée après un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité, a été accueillie avec scepticisme par les contestataires et plusieurs commentateurs politiques.
La crainte d'une dérive autoritaire
Le projet, porté par l'un des gouvernements les plus à droite qu'ait connu Israël, a donné naissance à un des plus grands mouvements de mobilisation populaire du pays. Yaïr Lapid et Benny Gantz ont accepté la médiation d'Isaac Herzog, mais ils ont aussi mis en garde le gouvernement contre toute duperie. Leurs deux partis ont notamment prévenu qu'ils quitteraient "immédiatement" la table des négociations si un projet de loi sur la composition de la commission chargée de sélectionner les juges – un volet très contesté de la réforme – "est mis au programme du Parlement".
Pour le gouvernement, la réforme vise à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême – que l'exécutif juge politisée – au profit du Parlement. Les opposants au projet dénoncent au contraire une dérive illibérale ou autoritaire.
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