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Israël approuve un plan pour doubler le nombre de colons dans le Golan occupé

"Notre but aujourd'hui est de doubler la population sur le plateau du Golan", avait déclaré Naftali Bennett avant que le plan ne soit approuvé pas les ministres. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le gouvernement israélien pose pour une photo dans le kibboutz de Mevo Hama, sur le plateau du Golan occupé, dimanche 26 décembre 2021.  (NIR ELIAS / AFP)

Pour l'occasion, le gouvernement israélien s'est exceptionnellement réuni sur le plateau du Golan occupé. Depuis cette région située près des frontières de la Syrie et du Liban, l'exécutif a voté, dimanche 26 décembre, un plan visant à doubler le nombre de colons dans cette zone stratégique prise à la Syrie en 1967 et annexée il y a 40 ans. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, Naftali Bennett, qui a présidé la réunion ministérielle qui s'est tenue dans le kibboutz Mevo Hama, le coût s'élèvera à un milliard de shekels (environ 280 millions d'euros).

"Notre but aujourd'hui est de doubler la population sur le plateau du Golan", avait déclaré Naftali Bennett avant que le plan ne soit approuvé pas les ministres, précisant qu'il vise à développer les infrastructures dans cette région au nord du pays, ainsi que créer des logements et des emplois.

Une région habitée par des Druzes qui se revendiquent Syriens

Environ 25 000 colons israéliens vivent aujourd'hui sur le plateau du Golan aux côtés de quelque 23 000 Druzes qui se revendiquent pour la plupart Syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.

En mars 2019, l'ancien président américain Donald Trump avait signé le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, une décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des décennies. La Syrie avait dénoncé une "atteinte flagrante" à sa souveraineté. Trois mois plus tard, une nouvelle colonie avait été inaugurée sur la partie du plateau du Golan annexée, baptisée "Ramat Trump", la "colline Trump" en hébreu, en l'honneur de l'ancien président américain.

"Il va sans dire que le plateau du Golan est israélien", a de nouveau affirmé dimanche Naftali Bennett. 

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