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Manifestations en Iran : une première personne condamnée à mort pour avoir participé "aux émeutes"

La justice iranienne a également inculpé dimanche près de 800 personnes pour leur participation à des "récentes émeutes" dans le centre du pays. Elles seront jugées à partir de jeudi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une femme brandit un portrait de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans morte trois jours après son arrestation par la police des mœurs en Iran, lors d'une manifestation à Hasakeh (Syrie), le 25 septembre 2022. (DELIL SOULEIMAN / AFP)

Un tribunal de Téhéran (Iran) a condamné à mort dimanche 13 novembre, pour la première fois, une personne accusée d'avoir participé "aux émeutes", a signalé l'agence de l'autorité judiciaire Mizan. Selon le verdict qui le condamne à la peine capitale, il est jugé coupable "d'avoir incendié un bâtiment gouvernemental, de trouble à l'ordre public, de rassemblement et conspiration en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale, et ennemi de Dieu et corruption sur terre", précisé l'agence.

Un autre tribunal de la capitale a par ailleurs condamné cinq personnes à des peines d'emprisonnement de 5 à 10 ans pour "rassemblement et conspiration en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et trouble à l'ordre public". Il s'agit de tribunaux de première instance et les condamnés peuvent donc faire appel, précise Mizan.

Près de 800 personnes inculpées

Plus tôt dans la journée, la justice iranienne a inculpé près de 800 personnes pour leur participation à des "récentes émeutes" dans la province méridionale d'Hormozgan et celles d'Ispahan et Markazi (centre), selon Mizan. Les personnes en question seront jugées à partir de jeudi, a précisé l'autorité judiciaire. Elles sont accusées de "rassemblement et conspiration contre la sécurité du pays", "propagande contre le régime", "trouble à l'ordre public", "émeutes", "incitation au meurtre", "blessures contre des agents de sécurité" et "dégradation de biens publics". 

L'Iran est secoué par une vague de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.

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