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Iran : les Gardiens de la révolution font état de plus de 300 morts depuis le début des manifestations

Dans une vidéo mise en ligne par une agence de presse iranienne, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, Amirali Hajizadeh, évoque "plus de 300 martyrs" depuis la mort de la Kurde iranienne Mahsa Amini.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une femme manifeste à Saqqez (Iran),  le 26 octobre 2022.  (AFP PHOTO / UGC IMAGE)

C'est la première fois que le régime iranien évoque un bilan. Les autorités ont fait état de la mort de plus 300 personnes dans les troubles qui ont suivi le décès de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation par la police, mi-septembre.

"Tout le monde dans le pays a été affecté par la mort de cette dame. Je n'ai pas les dernières statistiques, mais je pense que nous avons eu peut-être plus de 300 martyrs et personnes tués parmi les meilleurs enfants de ce pays à la suite de cet incident", a déclaré, faisant allusion aux forces de l'ordre et aux manifestants, le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, dans une vidéo mise en ligne par l'agence de presse Mehr.

Un bilan proche de celui des ONG

Ce bilan se rapproche de celui diffusé par l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, qui fait état d'au moins 416 personnes mortes "dans la répression des manifestations en Iran", y compris dans les violences au Sistan-Baloutchistan, une province du sud-est de l'Iran.

La mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique, avait déclenché une vague de manifestations, d'abord en province puis à Téhéran, qui avait été réprimée par les forces de l'ordre. Des milliers d'Iraniens et une quarantaine d'étrangers ont été arrêtés et plus de 2 000 personnes ont été inculpées, selon les autorités judiciaires. Parmi les inculpés, six ont été condamnés à mort en première instance et leur sort dépend désormais de la Cour suprême, qui doit statuer sur leur appel.

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