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Iran : au moins 326 personnes tués dans la répression des manifestations, selon l'ONG Iran Human Rights

Dans le détail, "43 enfants et 25 femmes, ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations à travers le pays", a comptabilisé l'ONG basée à Oslo, en Norvège.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants protestent dans les rues de Téhéran (Iran), le 21 septembre 2022.  (AP/SIPA / SIPA)

Au moins 326 manifestants ont été tués dans la répression du mouvement de contestation qui secoue le pays depuis septembre, a affirmé samedi 12 novembre Iran Human Rights, une ONG basée à Oslo. "Au moins 326 personnes, dont 43 enfants et 25 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations à travers le pays", a estimé IHR dans un communiqué sur son site internet (en anglais), précisant qu'il s'agit d'un nombre "minimum".

IHR précise ne pas avoir pris en compte "un grand nombre de morts rapportées" qu'elle est toujours en train de vérifier. Une semaine plus tôt, un précédent bilan de l'organisation non gouvernementale faisait état de 304 morts. IHR inclut les personnes tuées dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), limitrophe du Pakistan, soit au moins 123 victimes, selon son décompte.

Le 30 septembre baptisé le "vendredi sanglant"

Parmi ces dernières, plus de 90 ont péri le 30 septembre – un vendredi depuis baptisé le "vendredi sanglant" par des militants – lors d'une manifestation à Zahedan, chef-lieu de la province du sud-est, pour protester contre le viol d'une adolescente de 15 ans imputé à un gradé de la police, dans la ville portuaire de Tchabahar.

>> Mort de Mahsa Amini : qu'est-ce que la police des mœurs, qui sème la terreur en Iran ?

Le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a appelé la communauté internationale à agir pour faire cesser la répression en Iran. "La mise en place d'un mécanisme international d'enquête et de responsabilisation par l'ONU facilitera à la fois le processus visant à tenir les auteurs responsables à l'avenir et augmentera le coût de la répression continue par la République islamique", a-t-il dit. L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire qui impose notamment le port du voiles aux femmes. 

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