Le comité de soutien à Fariba Adelkhah salue sa libération temporaire pour raison médicale, mais réclame une libération "inconditionnelle"
La chercheuse franco-iranienne est sortie de la prison iranienne samedi, où elle était enfermée depuis juin 2019, pour être placée sous bracelet électronique.
Le comité de soutien à Fariba Adelkhah salue sa libération temporaire pour raison médicale, mais réclame une libération "inconditionnelle", déclare dimanche 4 octobre sur franceinfo Jean-François Bayart, membre de ce comité et professeur à Genève. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah vient de sortir de la prison iranienne d'Evin, où elle était enfermée depuis juin 2019, pour être placée sous bracelet électronique.
"L'objet de cette assignation à résidence, si nous avons bien compris, est d'ordre médical, explique Jean-François Bayart. Fariba Adelkhah pourra ainsi faire les examens médicaux que nécessitent les séquelles, notamment au niveau du rein de la grève de la faim, de sa longue grève de la faim en janvier et février." Il pointe également le risque de contracter le Covid-19 "qui fait des ravages en Iran. Même si les autorités pénitentiaires prenaient un minimum de précautions, vivre à 40 dans une cellule, vous voyez ce que ça représente en termes de risque de contagion".
"Nous demandons sa libération immédiate"
Satisfait, le représentant du comité de soutien ne crie pas victoire. Cette libération temporaire "est effectivement une bonne nouvelle, si on voit le verre à moitié plein mais, il y a le verre à moitié vide, déplore Jean-François Bayart. Il s'agit d'un élargissement temporaire, aucune durée n'a été donnée quant à cette assignation à résidence."
Fariba Adelkhah est toujours sous le coup d'une peine d'emprisonnement de cinq ans pour des faits complètement fantasmatiques, sur la base d'un dossier d'accusation délirant, sans jamais avoir bénéficié d'un procès équitable.
Jean-François Bayart
"Le scandale reste entier : Fariba Adelkhah est une prisonnière scientifique, aujourd'hui assignée à résidence, indique le membre du comité de soutien. Ce que nous demandons, c'est sa libération immédiate et inconditionnelle, sa seule culpabilité est d'avoir exercé en toute indépendance d'esprit et en toute rigueur son métier d'anthropologue."
L'enseignant affirme que "Fariba Adelkhah est toujours aussi combative, aussi vive et a toutes ses capacités intellectuelles et morales".
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