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Iran : de nouvelles manifestations après la mort d'une femme arrêtée par la police des mœurs

Mahsa Amini est tombée dans le coma après son interpellation et est morte trois jours plus tard à l'hôpital, selon la télévision d'Etat et sa famille.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestation a lieu à Téhéran (Iran), le 19 septembre 2022, après la mort d'une femme arrêtée par la police des mœurs. (AFP)

De nouvelles manifestations ont eu lieu en Iran, notamment à Téhéran et à Mashhad, lundi 19 septembre. Les manifestants ont protesté contre la mort d'une jeune femme, arrêtée la semaine précédente pour "port de vêtements inappropriés" par la police des mœurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d'Iran pour les femmes. Mahsa Amini est tombée dans le coma après son interpellation et est décédée le 16 septembre à l'hôpital, selon la télévision d'Etat et sa famille.

Des militants ont jugé sa mort "suspecte" mais la police de Téhéran a affirmé qu'il n'y avait "pas eu de contact physique" entre les policiers et la victime. Son décès, sur lequel le président Ebrahim Raïssi a demandé une enquête, a suscité une vague de colère en Iran. Après un rassemblement dimanche dans la ville d'origine de Mahsa Amini, Saghez, d'autres protestations se sont déroulées lundi dans plusieurs universités de Téhéran.

La police rejette les accusations de violences

Lundi soir, dans la rue Hejab ("voile musulman" en persan), "plusieurs centaines de personnes ont scandé des slogans contre les autorités", a annoncé l'agence Fars. Une courte vidéo diffusée par l'agence montre une foule de plusieurs dizaines de personnes, notamment des femmes ayant retiré leur voile et criant "mort à la République islamique""La police a arrêté plusieurs personnes et dispersé la foule à l'aide de matraques et de gaz lacrymogène", a ajouté Fars.

"De nombreux manifestants sont convaincus que Mahsa est morte sous la torture", selon l'agence iranienne. Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, a de nouveau rejeté les "accusations injustes contre la police". "Il n'y a eu aucune négligence de notre part. Nous avons mené des enquêtes. (...) Et toutes les preuves montrent qu'il n'y a pas eu de négligence ou de comportement inapproprié de la part des policiers", a-t-il affirmé.

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