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Iran: le pays en crise attend un renouveau

L'Iran a choisi un nouveau président et il s'agit d'un modéré. Hassan Rohani va avoir la lourde tâche de relancer l'économie du pays. L'intransigeance iranienne dans le dossier du nucléaire a entraîné des sanctions occidentales, qui ont terrassé l'économie. Inflation et chômage constituent le quotidien des Iraniens.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Scène de rue à Téhéran, le 14 juin 2013. (Anadolu Agency/Fatemeh Bahrami)

L'économie iranienne est à l'agonie et la politique internationale conduite par les dirigeants du pays n'y est pas pour rien. A vouloir coûte que coûte obtenir l'arme nucléaire, le pays s'est retrouvé sanctionné par les puissances occidentales. Depuis 2006, le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé quatre trains de sanctions. Ainsi, en terme de recherche, il est interdit de fournir à l'Iran matériel et technologie permettant le développement de la filière nucléaire.

Mais les sanctions vont bien au-delà, elles touchent également, et surtout, à l'économie du pays. Ainsi, l'Union européenne a décrété un embargo sur les ventes de pétrole et également sur la banque centrale iranienne. Plus de devises, plus d'exportations, le rial a perdu 70% de sa valeur depuis le début des sanctions.

Et pour la population cela se traduit par une inflation galopante, des prix multipliés par deux en quelques mois seulement. Quant aux entreprises, elles ferment leurs portes. Selon Fereydoun Khavand, professeur et spécialiste de l’économie iranienne à l’Université Paris V, cité par TV5 Monde, «entre 20 et 30% des entreprises ont fermé et une grande partie fonctionnent à moins de 50% de leur capacité». 

Au final, le tiers de la population est au chômage. Un comble pour un pays qui forme largement sa jeunesse.

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